Vous n’avez pas à attendre le premier tour. Anne Hidalgo (Parti socialiste, PS) a peu de chances d’entrer à l’Elysée. Anticipant son retour à la mairie après une campagne catastrophique, ses alliés écologistes à Paris haussent déjà le ton. Face à un maire affaibli, ils se projettent pour le reste du mandat et veulent avoir plus d’influence sur la politique menée. En témoignent leurs dix “panneaux d’avertissement” pour l’urbanisme, qui ont été présentés lundi 28 mars lors d’une excellente conférence de presse, la première qui s’est déroulée devant l’Hôtel de Ville après les élections municipales.
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“Il est temps de passer à autre chose, de montrer qu’au-delà des belles déclarations, nous tenons nos promesses de transformer le Paris pour lequel nous avons été élus”, a déclaré Emile Meunier, membre du Conseil Europe Ecologie-Les Verts (EELV). de Paris. A leurs yeux, les socialistes qui dominent la majorité municipale ne vont pas assez vite ni assez loin. Notamment pour l’aménagement urbain, dossier sensible entre tous.
A l’occasion de la révision du plan local d’urbanisme, la mairie a présenté ses premières idées sur le sujet. “Malheureusement, le projet ne reflète pas une ambition suffisante en matière d’écologie, de maintien de la santé et d’adaptation au changement climatique”, estiment les écologistes. Pour eux, il faut abandonner les tours, couvrir de nouveaux immeubles à 37 mètres, “limiter sévèrement” la construction de bureaux et de logements particuliers, interdire les immeubles-ponts sur le périphérique et la Seine, multiplier les espaces de la terre, pour protéger les arbres, etc. Des mesures plus radicales que ne l’envisagent les socialistes.
“La majorité est stable”
Pendant des mois, un calme étonnant a régné à l’Hôtel de Ville de Paris. Anne Hidalgo a confié à son premier adjoint (PS), Emmanuel Grégoire, la gestion au quotidien de la capitale, et, de Crack à Notre-Dame, des dossiers qui pouvaient poser problème au Conseil de Paris ont été clarifiés ou repoussés. A plus tard. Pas de vagues en pleine campagne électorale ! Mais les dix “points d’alerte” des écologistes le prouvent : le calme est précaire. De ceux qui précèdent parfois la tempête. La parenthèse présidentielle étant bouclée, Mme Hidalgo devrait se détourner, de ses alliés mais aussi de ses adversaires. Tout le monde le sait : la mauvaise note promise à la maire au niveau national ne peut que la fragiliser à Paris, surtout si elle se confirme dans sa propre ville. “Quand on dit qu’on travaille dans l’équipe Hidalgo, ils répondent déjà : ‘condoléances’”, raconte un élu. Cela ne va donc pas s’améliorer. Un maire non populaire peut-il continuer à gérer efficacement sa commune ? Il ne vous reste plus qu’à lire 56,88% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.