Une tournée en Occitanie pour ramener du baume au cœur, avant l’élection présidentielle qui s’annonce difficile pour le Parti socialiste (PS). “Après la tournée en France qui souffre mais qui espère, j’attendais ce moment depuis longtemps”, a commenté Anne Hidalgo, samedi 26 mars, à Toulouse.
Il faut dire que le candidat cumule en Occitanie le plus grand nombre de parrainages de tous les départements de France. Et qu’elle aime comparer la politique, au pays d’Ovalie, à “une bande de rugbymen, qui sait mettre en avant ses particularités”. Terre de Nougaros et des républicains espagnols aussi. “Ici on sait ce que signifie l’exil en ces temps de guerre”, a-t-elle déclaré lors d’un meeting de minuit devant plus de 2.000 personnes.
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Au matin, dans le quartier populaire d’Empalot, avec ses six mille habitants et ses grosses tours vouées à la démolition, elle a été accueillie par une poignée de militants. Discussions à la sortie du métro, puis devant le siège HLM de la ville. Quartiers populaires “abandonnés”, rapport Borloo sur les banlieues “enterrées”, “disparition dramatique” des contrats aidés, Mme Indalgo a condamné les résultats du président de la République, Emmanuel Macron, qui “ne connaît pas la vie que vous menez”. .
Sébastien Vincini, le secrétaire fédéral du PS, a commenté peu après le petit attroupement : “Anne a un courage exemplaire, mais il faut déjà penser à la période post-présidentielle. “Dans la plus grande fédération de France, nous travaillons déjà à stimuler un nouveau mouvement pour la gauche”, a-t-il déclaré. La défaite annoncée du PS et les rumeurs de création d’un nouveau parti ont fait le tour des territoires toulousains.
Feuille de route pour le renouvellement
“La question est toujours sans réponse et nous ne savons pas encore quelle étiquette nous utiliserons pour défendre nos idées”, a déclaré Thierry Suo, futur candidat aux élections législatives de juin. A Toulouse, la seule chose sûre, c’est que Carole Delga, la présidente socialiste de la région, sera là. Ils l’approchent même pour diriger un futur mouvement.
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Lors de la réunion de l’après-midi, si elle a fortement soutenu Mme Hidalgo, son discours s’apparente plutôt à une feuille de route pour le renouveau. “Soyons fiers de notre candidat et continuons à porter les valeurs du socialisme, dont la vie n’a jamais été un chemin pavé de roses”, a-t-il déclaré. Le populisme de Jean-Luc Mélenchon, le buzz incessant, les télévisions, la haine de l’autre, le retour aux vraies valeurs de la gauche, le président de région le mieux élu en 2021 gravissent peu à peu les marches d’un destin national.
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