Un compteur appelé par l’avant-match. Du lundi soir au mardi, son portrait apparaissant devant le stade Pierre Mauroy a été le seul mis en lumière. Puis, lors de l’annonce de la composition des équipes, son nom a été abondamment sifflé. Idem en début de match alors que Klaus vient de toucher le ballon, il est critiqué par une grande partie du public. Une réaction que Didier Deschamps n’a pas du tout appréciée.

Il a renversé les rôles

“Je pense que c’est triste, pour ne pas dire plus, ce qui s’est passé en première mi-temps. Va contre l’équipe de France. Mais au cours du match, ceux qui s’étaient bêtement montrés avec des sifflets, ont été réduits par ce qu’il a fait sur le terrain. “Ça vaut le coup”, a déclaré l’entraîneur. Et pour cause, Jonathan Clauss a réussi à renverser la vapeur grâce à sa belle gueule. Dès la première période, une autre partie du public l’encourage à baisser la voix. Au retour des vestiaires, la réprobation s’est éteinte et Clauss a fini par repartir en toute fin de match sous les beaux applaudissements du Stade Pierre Mauroy. Un choix calculé de Didier Deschamps.

“Ces gens ne sont pas des supporters”

“C’est simplement venu à notre connaissance à ce moment-là. Je préfère voir tout le stade applaudir. Je peux comprendre la rivalité entre les clubs, mais je fais en sorte de créer une unité avec des joueurs d’horizons différents. Ces gens (qui sifflent) ne sont pas des supporters. Ça n’a pas de sens, ça n’a pas sa place. En plus, le fait qu’on parle de ça, c’est pour leur donner de l’importance”, a poursuivi le coach. Pourtant, Jonathan Clauss a sans doute gagné des points pour la suite lors de cette drôle de soirée. Malgré le contexte très particulier, le joueur de 29 ans s’est avéré être bien plus qu’une simple blague. “Elle le fait bien. Il a mis beaucoup de dynamisme, il est capable de défendre, il a été assez souvent en position de débordement. C’est ce que je lui ai dit : ne joue pas avec le frein à main. “Jonathan n’est pas différent des autres, c’est un joueur à 23 ans”, a conclu Deshab. N’en déplaise aux haters lillois, on devrait bientôt revoir Jonathan Klaus sous le maillot bleu.