Posté à 16h34
                Aurélia END Agence France-Presse             

Comme on pouvait s’y attendre, l’ancien président et l’actuel rivalisaient de plaisanteries et de complicités, faisant revivre, par moments, de manière presque alarmante, l’époque où Barack Obama était président et Joe Biden son second. Le premier a ainsi commencé son discours sur un ton “Vice-président Biden”, faisant applaudir l’assistance avec ce faux lapsus.
Et ce dernier a commencé ses propres déclarations par un “Je m’appelle Joe Biden et je suis le vice-président de Barack Obama”, avant d’assurer, avec nostalgie, que la présence de ce dernier lui rappelait le bon vieux temps. » Les deux ont déjeuné ensemble mardi – comme ils le faisaient lorsque Barack Obama était président, une fois par semaine, et comme Joe Biden le fait maintenant avec le vice-président Kamala Harris. “On ne savait plus qui devait s’asseoir où”, a plaisanté l’actuel chef de l’Etat. “C’est bon d’être de retour à la Maison Blanche”, a déclaré Barack Obama, qui n’y a jamais mis les pieds depuis la remise des clés à Donald Trump. L’ancien président était invité à célébrer la réforme, sans doute la plus emblématique de ses deux mandats : l’”Affordable Care Act”, plus connu sous le nom d’”Obamacare”, en vigueur depuis mars 2010.

Santé

À une époque où Joe Biden a dû enterrer les bases de ses grandes réformes sociales en raison d’une opposition républicaine tenace et de la dissidence dans le camp démocrate, Barack Obama a insisté sur le fait qu’il avait eu du mal à faire passer cette loi. L’Obamacare, qui avait à l’époque provoqué de vives protestations de la part des républicains et qui représente encore pour certains conservateurs une invasion étatique majeure de la vie américaine, avait pour but de réduire les énormes disparités d’accès aux soins de santé par l’accès. dans l’assurance maladie. “Je voulais réformer le système de santé même si cela m’a coûté une réélection et a failli gêner à un moment donné”, a plaisanté Barack Obama, ajoutant que la législation n’avait pas “survécu” uniquement grâce à des efforts répétés pour l’abolir, notamment sous Donald Trump, qu’elle était désormais « sacrément populaire ». » Joe Biden lui a dit qu’il fallait “renforcer encore” ce système avant de signer un décret qui améliore la prise en charge des membres d’une même famille. Mais cette cérémonie de signature a surtout permis à la Maison Blanche de déployer une entreprise de communication soigneusement conçue autour de Barack Obama, dont la seule présence attire un grand nombre de journalistes et de caméras. Joe Biden, qui cherche à retrouver un élan politique en amont des dangereuses élections législatives de novembre, a su restituer, l’espace de quelques instants, ce que les Américains appelaient “bromance”, c’est-à-dire dire “ami”, et “romance”) de les deux hommes, cette complicité est apparue dans les deux commandes d’Obama avec des câlins et des blagues. “Ce sont de vrais amis, pas des” amis de la mode de Washington “, où les relations personnelles sont considérées comme motivées avant tout par des intérêts politiques ou économiques”, a déclaré lundi la porte-parole de la Maison Blanche, Jen. Κηάκη.
Il a promis que cette apparition du prix Nobel de la paix 2009 ne serait pas la dernière : « Je crois que le président Obama reviendra ici pour dévoiler son portrait officiel et peut-être dans d’autres cas à l’avenir. »