• Lire aussi : Les animateurs voulaient se venger, estime Rosen • À lire aussi : Procès en diffamation : Julie Snyder et Pénélope McQuade ratent une manche “Il m’est difficile de conclure, à première vue, que la liberté d’expression des requérants […] c’est tellement limité », a tranché vendredi le juge Mark Schrager de la Cour d’appel du Québec. Depuis 2019, les deux animatrices sont poursuivies par le magnat de l’humour déchu pour des propos tenus lors d’une émission de la Semaine des 4 Julie en 2019. Lors d’une entrevue, les deux femmes avaient affirmé avoir, par le passé, été agressées sexuellement par Roson. Pourtant, pour ce dernier, il était clair que les deux femmes voulaient se venger de lui et nuire à sa réputation peu avant un procès pénal pour viol où il a été acquitté. “Ils savaient exactement ce qu’ils faisaient et ils connaissent très, très bien l’impact que cela a”, a déclaré Rozon lors d’un entretien hors cour. « Il n’y a personne qui puisse prétendre le contraire. L’appel a été rejeté Pour les deux ombudsmans, cependant, il s’agissait d’un SLAPP et ils voulaient que le processus se termine immédiatement. Seul un juge de la Cour suprême du Québec a brièvement rejeté leur demande, affirmant qu’ils n’avaient “aucune chance raisonnable de succès”. “Aucun dommage ne peut être prouvé [par Rozon]”Sa réputation pour son comportement sexuel envers les femmes s’était réduite à néant bien avant le spectacle”, ont répondu les animateurs à leur demande d’appel. Sauf que la Cour d’appel a jugé qu’aucune erreur de droit ne justifiait son intervention. “Ils auront l’occasion de présenter leurs arguments lors de l’audience sur le fond”, a conclu le juge Schrager, ordonnant la poursuite de l’affaire. Il a également rappelé que pour qu’une persécution soit déclarée comme un ordre de silence, il doit y avoir une inégalité dans l’équilibre des pouvoirs. Or, ici, personne n’a invoqué cet argument. Quant aux craintes de Julie Snyder que son enquête amiable soit rendue publique, la juge a relevé que “certains moyens peuvent être mis en place” pour protéger certaines de ses déclarations. “Cependant, je maintiens que les prétendus propos diffamatoires ont été prononcés par elle lors d’une émission télévisée. “Ils ont déjà été diffusés publiquement”, a ajouté le juge.