Les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, du Maroc et de Bahreïn, trois pays signataires des accords abrahamiques en 2020, et le chef de la diplomatie égyptienne se sont rendus à Sde Boker, dans le désert israélien le 27 mars, pour se rendre dimanche dans le désert du Néguev. avec leurs homologues américains et israéliens. Les participants ont dribblé et dribblé avec leurs délégations, souvent en hélicoptère. Le dîner est organisé et des réunions de travail se tiennent le lendemain matin. Une déclaration commune devait être rendue lundi après-midi. Cette rencontre est historique et un coup dur pour Israël : c’est la première fois que l’Etat hébreu peut se vanter d’avoir accueilli quatre membres de la Ligue arabe en même temps. Tout est symbolique dans cette rencontre, aussi hâtive soit-elle organisée. Première partie : Le Sde Boker est l’un des derniers kits encore en activité dans le pays, en partie grâce aux revenus du tourisme. Elle est surtout connue pour avoir été la résidence principale de David Ben Gourion pendant les vingt dernières années de sa vie. Le Sde Boker est au centre de la vision du père de l’État juif : celle d’un désert fleuri, d’un sionisme vibrant, optimiste, rassembleur, qui ne sait pas choisir entre occuper et annexer la Cisjordanie. Puis vient la date, le 27 mars. C’est exactement vingt ans après la signature de l’initiative de paix de la Ligue arabe à Beyrouth. Cette feuille de route, adoptée par les Palestiniens, proposait la normalisation des relations avec Israël, en échange d’une solution à deux États et du droit au retour des réfugiés. Ce sommet est donc un snobisme, peut-être involontaire, pour la solidarité arabe sur laquelle les Palestiniens ont beaucoup compté pour faire avancer leur cause.

Le programme nucléaire iranien

Ce sommet a eu lieu alors que les négociations visant à relancer l’accord sur le nucléaire iranien, à l’époque enterré par Donald Trump, semblent avancer. En 2015, lorsque le compromis initial a été signé, le Premier ministre israélien de l’époque, Benjamin Netanyahu, a tout fait pour le torpiller, affirmant qu’il constituait une menace existentielle pour l’État juif. Ses successeurs sont plus pragmatiques : ils sont conscients des effets négatifs que cela a sur les relations avec l’administration Obama et ne cherchent pas à renouveler l’exercice. Plus important peut-être : les dirigeants israéliens ont réalisé que l’Iran s’est rapproché de la frontière nucléaire depuis que les États-Unis se sont retirés de l’accord. Il ne vous reste plus qu’à lire 57,06% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.