A l’écran, on ne voit que la silhouette d’un homme, vêtu d’un jean clair, manteau noir, le visage caché sous une capuche, les mains gantées. Il est 00h31. du 1er décembre 2016. Il marche d’un pas précipité, la tête vers un point de la façade du bâtiment Rousseau de la Cité universitaire de Besanson, s’arrête quelques secondes et disparaît du champ de vision. l’appareil photo. Le personnage réapparaît à 1 h 11, s’arrête à nouveau au même endroit, prend des photos avec son téléphone portable, avance, puis se retourne, prend une autre photo. A 6h14, un nouveau passage, plus court, suivi d’un autre à 6h42, puis à 19h12. La nuit suivante, du 1er au 2 décembre, la caméra enregistre la même silhouette, à 20h33 et 22h26. Retour le jour 2, à 10h59, puis à 16h15. le même capuchon tiré sur le visage, le même regard dirigé vers le même point du front. Aucune traversée n’a eu lieu dans la nuit du 2 au 3 décembre. Le 3 décembre, l’homme est revenu une première fois à 22h25, une seconde à 3h44. Lire aussi : L’article destiné à nos abonnés Nicolas Zepeda, sa jalousie mortelle et l’insoutenable liberté de Narumi Kurosaki
Dans les minutes qui précèdent chaque apparition de la silhouette sur la caméra de vidéosurveillance, le GPS du véhicule de location de Nicolas Zepeda et son téléphone portable activent le relais situé sur le campus de Besançon. Et la fenêtre par laquelle il passe treize fois en trois jours est celle de la chambre 106, où habite l’ex-petite amie de Narumi Kourosaki.

Ça crie “comme un film d’horreur”

Lundi 4 avril, nous avons été stupéfaits par l’accumulation de preuves contre le jeune Chilien qui, sept jours plus tôt, avait affirmé devant le tribunal correctionnel de Besançon être tombé “accidentellement” sur Narumi Kurosaki, alors qu’il se garait sur le parking de l’université. et passé la nuit avec lui, l’étudiant japonais n’a plus jamais donné signe de vie. Mais elle a crié à mort. Dans la nuit du 4 au 5 décembre, onze étudiants du bâtiment Rousseau de la cité universitaire de Besançon se sont réveillés en sursaut. Chambre 102, Rachel, une étudiante écossaise, panique, se précipite pour verrouiller sa porte, attrape son portable, envoie un texto à ses voisins dans le couloir entre 15h18 et 15h21. elle écrit. Les cris sont “comme dans un film d’horreur”. Il a l’impression qu’”il était dans le même couloir”. Dans un autre texte, il note: “On aurait dit qu’il était en train d’être assassiné” [On aurait dit quelqu’un en train de se faire assassiner]. Il ne vous reste plus qu’à lire 55,15% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.