PARIS (Reuters) – Les principales places boursières européennes devraient chuter lundi à l’ouverture, alors que le dollar atteint un plus haut depuis cinq semaines, parle de hausse des taux d’intérêt aux États-Unis, de risque de récession en Europe et de crise économique. Les difficultés en Chine continuent de focaliser l’attention des investisseurs. Les contrats à terme sur indices suggéraient une baisse de 0,49% pour le CAC 40 à Paris, 0,44% pour le Dax à Francfort, 0,25% pour le FTSE 100 à Londres et 0,4% pour l’EuroStoxx 50. Ce dernier a chuté de 1,23% la semaine dernière, tandis que le CAC 40 a perdu 0,89% après une séquence de gains de six semaines. La semaine prochaine sera dominée par les remarques du président de la Réserve fédérale Jerome Powell lors de la conférence de Jackson Hole vendredi, ce qui lui donnera l’occasion de clarifier ses positions sur le calendrier et le rythme des hausses de taux. réunion de politique monétaire. D’après les déclarations d’autres responsables de la Fed la semaine dernière, les marchés ont principalement maintenu la nécessité de continuer à augmenter les taux d’intérêt, les premiers signes d’un ralentissement des taux semblant encore trop faibles pour justifier un changement de cap. “Les parties prenantes de la Fed ont souligné que de nouvelles hausses de taux sont à venir car la bataille contre l’inflation est loin d’être gagnée”, a résumé Rodrigo Catril, analyste principal des devises à la National Australia Bank, dans une note. Les marchés et les économistes interrogés par Reuters ces derniers jours continuent de favoriser une hausse des taux de 50 points de base en septembre, mais la possibilité d’une hausse de 75 points de base est loin d’être hors de question. En Chine, en revanche, c’est la baisse des taux d’intérêt qui fait l’actualité : la Banque populaire de Chine (PBC) a bien réduit ses taux directeurs à un et cinq ans, une nouvelle mesure de soutien au crédit après celles décidées la semaine dernière. face aux difficultés persistantes du secteur immobilier et à la recrudescence de l’épidémie de COVID-19. Dans l’attente du discours de Jerome Powell, les investisseurs étudieront mardi les premiers résultats des enquêtes S&P Global PMI et jeudi le compte rendu de la réunion de juillet de la Banque centrale européenne (BCE). VALEURS À SUIVRE : UNE AVENTURE La Bourse de New York a clôturé en baisse vendredi, entraînée par une baisse des actions américaines à grande capitalisation et une hausse des rendements du Trésor américain, mettant fin à quatre semaines consécutives de gains. Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 0,86%, ou 292,3 points, à 33 706,74, le Standard & Poor’s 500 a perdu 55,37 points, ou 1,29%, à 4 228,37 et le Nasdaq Composite a perdu 260,11 points, passant de 260,11, 20,20 points à -2. Tout au long de la semaine, ce dernier a chuté de 1,21 %, après quatre gains hebdomadaires consécutifs. Le Dow Jones perd 0,16% sur la semaine, le Nasdaq 2,62%. Les contrats à terme sur indices suggèrent jusqu’à présent une baisse de 0,5 %. EN ASIE A Tokyo, le Nikkei a terminé la séance en baisse de 0,47% alors que les principales valeurs technologiques ont perdu du terrain dans le sillage de Wall Street sur fond de hausse des rendements obligataires : Tokyo Electron a perdu 1,97%, Fanuc 1,93% et Shin-Etsu Chemical 1,07%. En Chine, le Shanghai SSE Composite a progressé de 0,49% et le CSI 300 de 0,65% après la nouvelle baisse des taux d’intérêt de la BPC. CHANGEMENTS Le dollar a atteint son plus haut niveau depuis le 15 juillet contre les autres principales devises avant de s’apprécier (+0,06%). Au-delà des spéculations sur les taux d’intérêt américains, le dollar profite des difficultés à répétition de l’euro : à 1,0032 dollar, ce dernier était proche de la parité après l’annonce vendredi par la Russie de la fermeture du gazoduc Nord Stream 1 du 31 août au 2 septembre. . ce qui est susceptible d’augmenter le risque de pénurie en Europe. Le yuan chinois, quant à lui, est tombé à son plus bas niveau en près de deux ans après que la BPC a réduit les taux d’intérêt. LE PRIX Une reprise des rendements obligataires américains déclenchée vendredi par les données sur les prix à la production allemands tire à sa fin : le 10 ans, qui a gagné près de 10 points de base lors de la dernière séance de la semaine, a brièvement dépassé 3 % pour la première fois le 21 juillet précédent. revient à 2,974% et le 2 ans est vu à 3,2635%. Sur le marché européen, le 10 ans allemand, qui était en hausse de près de 15 points vendredi, n’était que légèrement inférieur en début de séance à 1,213%. PÉTROLE Le marché pétrolier a de nouveau chuté après trois séances consécutives de gains, dans la crainte de voir une hausse des taux d’intérêt américains peser sur une demande qui a repris le dessus. Le Brent a chuté de 1,77 % à 95,01 $ le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a baissé de 1,38 % à 89,52 $. PAS D’INDICATEURS ÉCONOMIQUES AVANCÉS À L’AGENDA DU 22 AOÛT (Écrit par Marc Angrand, Montage par Matthieu Protard et Kate Entringer)