Guerre en Ukraine : suivez l’évolution de la situation en direct Ce qui lui donne cet espoir, c’est que la Russie de Vladimir Poutine piétine face à la résistance ukrainienne. Volodymyr Zelensky nous l’assure dans cet entretien : la résistance ukrainienne est intacte et le but des combats reste la restauration de la frontière ukrainienne. L’armée russe est désormais dans l’impasse, selon lui. “C’est à la Russie de trouver comment mettre fin à cette guerre. La Russie peut choisir de continuer sur la voie qu’elle a empruntée. Ils aimeraient prendre le pays en trois jours, ils ne l’ont pas fait. Ils savent très bien que “C’est un problème, un piège dans lequel ils ont tendu leur propre peuple. Son peuple est pris au piège. Le peuple russe est pris au piège à cause des actions de ses dirigeants. Et maintenant, il doit trouver une solution”, insiste le chef de l’Etat, depuis son bureau à Kiev, lors d’un entretien mené par nos confrères de L’Express, Éric Chol, Charles Haquet et Cyrille Pluyette. “Nous avons réalisé la vidéo de l’entretien sur 17 août”, a déclaré mardi à franceinfo Eric Choll, directeur de la rédaction du magazine. Il s’agit de sa première interview avec un journal français depuis le début de la guerre. Pendant environ 1h, le président ukrainien @ZelenskyyUa s’est confié à L’Express. Extraits exclusifs ⤵️ ➡️ https://t.co/DTSaDeVcsU En collaboration avec @BFMTV #NousLesUkrainiens pic.twitter.com/0l2Av9hhYE — L’Express (@LEXPRESS) 23 août 2022 Pour Volodymyr Zelensky, il n’est donc pas question d’un cessez-le-feu qui gèlerait le conflit et instituerait l’occupation de l’armée russe dans les zones qu’elle contrôle actuellement, et notamment dans l’est du pays. “Nos soldats se battent jour après jour pour notre pays. Et le prix de chacune de ces journées n’est pas seulement une question d’argent : c’est d’abord un coût humain, celui de la vie de nos soldats. La Russie avance chaque jour et , chaque jour, on se défend (…) même si ce sont de tout petits pas », assure le chef de l’Etat. Une contre-attaque pour reconquérir ces provinces perdues aujourd’hui est possible, assure le président ukrainien, mais ne cache pas que cela dépend de la l’approvisionnement en armes des Occidentaux lui manque encore. Depuis le palais présidentiel de Kyiv, il évoque également le dossier tendu de la centrale nucléaire de Zaporijia en des termes très alarmants : « C’est une centrale nucléaire six fois plus grosse que celle de Tchernobyl : en cas de catastrophe, le danger ne sera pas être une guerre nucléaire sans armes nucléaires : nous devons savoir que ce scénario peut se produire et conduira à une catastrophe à l’échelle planétaire. (…) Le monde entier s’est adressé aux Russes et a prévenu, mais ce sont des terroristes !(…) Les dangers sont trop grands !En ce moment cette usine est aux mains de gens armés, équipés de mines et de grenades. Interrogé sur les circonstances de cet entretien, Eric Chol, directeur de la rédaction du magazine, a confié à franceinfo qu’ils préparaient cet entretien depuis plusieurs mois : “On a trouvé en lui une énergie incroyable, il a répondu à toutes les questions pendant un moment. une heure, défendant systématiquement son pays tout en appelant à l’aide l’Union européenne et la France », confie le journaliste, qui dit avoir senti que Volodymyr Zelensky était « extrêmement déterminé ». Quand L’Express demande au président combien de temps durera la guerre, il assure qu’elle continuera tant que l’Ukraine n’aura pas restauré ses frontières : « Il nous a expliqué que le conflit a commencé en 2014, lors de l’annexion de la Crimée. Et que cette région resterait aussi ukrainienne”, explique Eric Chol.