“Soudain, j’ai entendu des boomerangs de plus en plus forts. J’ai cru que c’étaient des jeunes. Et puis j’ai vu les flammes de ma fenêtre. J’ai quitté ma maison immédiatement.” Dans son appartement, jonché de décombres, Mireille Serrano fait le bilan des dégâts. Samedi soir, vers 21 heures, la fenêtre de sa salle de bain a explosé sous l’effet de la chaleur, livrant son séjour à la merci des lances à incendie. Sa fenêtre donnait sur la boulangerie voisine, “Le Fournil du Segala”, qui a été détruite par les flammes sur l’avenue de Rodez, juste à côté du pont sur le Cérou. Le feu s’est déclaré à l’arrière du bâtiment dans l’atelier de confiserie. Ce bâtiment d’environ 60 m² a été entièrement détruit et son toit s’est effondré. Une quinzaine de voisins, qui habitent à côté, ont été évacués lors de l’intervention des pompiers, compte tenu de la présence de bonbonnes de gaz dans l’établissement.
“Tout est allé très vite”
“C’est incompréhensible. Ma fille a quitté le site hier à 20h20. Elle est revenue et tout s’est bien passé. Tout est allé extrêmement vite entre 20h30 et 21h00”, raconte le propriétaire Philippe Fabre. Heureusement, une partie du magasin est intacte, protégée par une porte coupe-feu, qui a joué son rôle. Sur le rebord de la fenêtre, récemment rénovée, une enseigne, manuscrite, pointe vers l’avenue de Calvignac, l’autre boulangerie familiale. Dans les ruines du feu, les bonbons carbonisés sont encore alignés dans les fours. “On avait une commande de 800 gâteaux à livrer ce matin. Je ne comprends pas, tout était aux normes. Une fois qu’on avait remplacé les machines, il y avait du matériel d’une valeur de 200 000 €”, peste Philippe Fabre. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de l’accident, éventuellement d’origine électrique. Des travaux ont récemment été menés par une entreprise photovoltaïque qui avait tiré des câbles électriques pour installer des panneaux solaires sur le toit. Six personnes sont désormais techniquement au chômage, mais le gérant espère pouvoir rouvrir le magasin mercredi, grâce au pain qu’il fabrique dans son autre boulangerie. Pour la confiserie, en revanche, d’autres solutions doivent être trouvées.