Portée par un élan irrésistible, Caroline Garcia a réalisé le plus grand exploit de sa carrière à Cincinnati, en devenant la première joueuse à remporter un WTA 1000 depuis les qualifications, aux dépens de Petra Kvitova, dimanche 21 août, en finale. Le Français, classé 35e mondial, n’a pas hésité à relever le défi, ne laissant initialement aucune chance au Tchèque (28e) avant de tenir bon jusqu’au bout, s’imposant 6-2, 6-4 en 01 h 36. La joueuse de 28 ans est candidate pour une troisième couronne WTA 1000, juste avant les tournois du Grand Chelem dans lesquels des finales ont été disputées, après des triomphes à Wuhan et à Pékin en 2017. En cours de route, elle a atteint les demi-finales du Masters de Singapour, assurément lors d’une fin de saison moins difficile à capter qu’une montée en puissance éreintante à l’US Open. Il l’a fait!!! @CaroGarcia gagne en 2 sets 6-2 / 6-4 à #Cincinnati 🤩🏆. Performance incroyable, 1er joueur de… https://t.co/ppT2oYMgym — FFTennis (@FFT)
“Quelle semaine incroyable. C’est dur de croire que je suis là devant toi” pour soulever le trophée, a réagi Caroline Garcia en souriant. Ce 10e titre au général est son troisième en deux mois, après ceux qu’elle a décrochés sur l’herbe de Bad Homburg et sur la terre battue de Varsovie, où elle a scalpé la numéro 1 mondiale Iga Swiatek. Petra Kvitova, double vainqueur de Wimbledon (2011, 2014), a pourtant eu pour elle une expérience événementielle majeure après avoir disputé sa 12e finale WTA 1000 (8 victoires), 40e toutes catégories confondues (29 victoires).

26 victoires depuis juin

Mais à huit jours de l’US Open (29 août-11 septembre), Caroline Garcia a bel et bien confirmé qu’elle était la meilleure joueuse de l’été, ayant amassé 26 victoires depuis juin. Personne ne fait mieux en ce moment sur le circuit. La Française, qui a rapidement éliminé trois joueuses du Top 10 de l’Ohio Maria Sakkari (3e), Jessica Pegula (8e) et Aryna Sambalenka (7e), est restée fidèle à son style intense, affichant une agressivité quasi constante. L’ancienne numéro 2 mondiale Petra Kvitova, dont les qualités en défense et en attaque sont avérées, n’a pas eu de réponse. Caroline Garcia, qui compte désormais quatre victoires en neuf matches, a attaqué très fort dans la rencontre, breakant deux fois d’entrée (4-0), sous un ciel menaçant. La veille, deux pauses pluie à 2h30 et 1h30. ils ont eu une grosse surprise lors de sa demi-finale contre la Biélorusse Aryna Sabalenka. Plein de confiance, il a maintenu cet avantage en s’appuyant sur un service solide pour remporter le premier set en 40 minutes. Dans la foulée, la Française a encore resserré l’étau, revenant longtemps et tenant les échanges. Petra Kvitova a enchaîné les fautes directes.

Un fauteur de troubles à l’US Open ?

Menant 2-0, la Tchèque, qui semblait traîner des pieds, a demandé un temps mort médical pour soigner son genou gauche. De retour sur le court, elle a montré sa ténacité, créant une balle de break, sa cinquième du match, sans plus de réussite au final. Trois autres sont apparues, mais Caroline Garcia a su bien servir (11 aces) et défendre lors d’un long échange pour pousser son adversaire plus loin dans l’erreur (4-2). Le cri de rage de Petra Kvitova n’a rien fait, elle est tombée plus fort, son adversaire inébranlable dans son engagement à faire le travail. Lire aussi : Tennis : le Tunisien Ons Jabeur reçoit la médaille du mérite des mains du président Kaïs Saïed
Il n’a jamais frissonné. Outre l’émotion, la prise de conscience des mains sur le visage et des genoux au sol, son exploit. Avec cette prestation convaincante, Caroline Garcia, qui redonne des couleurs au tennis français, peut espérer jouer les trouble-fête à l’US Open, où elle n’a jamais pu faire mieux qu’un 3e tour, mais dont elle frôlera le coup. une tête de série supérieure, faisant un joli saut au classement. Tout comme Petra Kvitova, qui n’a jamais dépassé les quarts à Flushing Meadows. Même perdante dans l’Ohio, elle a confirmé son retour sur le devant de la scène mi-juin avec une victoire sur gazon à Eastbourne après quelques années qui semblaient sur le déclin. Dans un contexte où la numéro 1 mondiale Iga Swiatek semble marquer le pas, après un printemps vertigineux (37 victoires de suite, avec des titres à Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart, Rome et Roland-Garros), elles ont un joli coup . jouer. Le monde avec l’AFP