Modifier la durée de l’engagement

La conférence 2010 attire les joueurs, depuis leur premier choix jusqu’à cinq ans après la fin de leur carrière professionnelle. “Pour Kylian, il faudra passer de ses 18 ans à ses 40 ans”, précise Delphine Verheyden. C’est irréaliste de prendre un engagement aussi gros.” Concernant cet engagement, il propose “des renégociations collectives régulières, après chaque Coupe du monde par exemple. Pour répondre aux différentes évolutions sociales : “Le monde de 2022 n’a rien à voir avec ça”. après Knysna”, ajoute l’avocat du miraculé.

Redéfinir le concept d’”image collective”

Selon l’avocate Delphine Verheyden, la Fédération française de football a mis à mal la notion d’image collective pour “attribuer des droits substantiels à l’image des joueurs pris individuellement”. Cela lui pose problème, car l’équipe n’est pas représentée dans son ensemble dans de nombreux cas et certains sont plus sollicités que d’autres. Cette renégociation devrait alors faire en sorte que “les mêmes joueurs ne soient pas toujours sélectionnés, comme c’est souvent le cas avec Kylian (Baba)”, poursuit l’avocat. Autrement dit, il faudrait créer une rotation dans les joueurs invités pour les actions promotionnelles en équipe de France.

Mettre en place une clause de conscience et un droit de regard sur les publicités

L’une des revendications importantes de Kylian Mbappé est la question de la publicité et du marketing pour la sélection française. “C’est important que les joueurs soient en phase avec les publicités auxquelles ils participent, détaille Delphine Verheyden. Les messages qu’un joueur veut faire passer peuvent devenir invisibles, voire complètement contradictoires”, ajoute-t-elle, à l’instar de son client. s’occupe individuellement d’une marque d’aliments bio afin de “faire passer les bons messages aux plus jeunes”, tandis que l’équipe française est principalement financée par des marques de fast-food et de sodas. L’avocat évoque la nécessité de mettre en place une “clause de conscience”, pour que les joueurs de l’équipe de France aient le choix de participer ou non à la promotion d’une marque, mais aussi un “droit de regard” dans l’utilisation du collectif l’image de l’équipe de France.

Pouvoir bénéficier de l’argent de la vente des maillots et être libre de les utiliser

“Si on met le nom du joueur sur le maillot, ça devrait toucher quelque chose”, explique l’avocat. La possibilité de pouvoir profiter de cet argent pour du “foot d’en bas” ou des liens est une revendication du joueur de 23 ans, qui reverse déjà ses primes à l’équipe de France, comme lors de la Coupe du monde 2018 avec le club “Premiers de cordée” .

Avoir plus de liberté dans les interventions médiatiques

Enfin, l’avocat souligne que “les joueurs doivent pouvoir choisir quand et où ils veulent pouvoir s’exprimer”. Cette exigence se fonde sur l’obligation actuelle, communiquée par la Convention, de répondre « à toute question par tout moyen ». Le monde des médias, ayant évolué depuis la fondation de la conférence et l’image des acteurs qui a décollé avec l’essor des réseaux sociaux, l’avocat affirme qu’il faut “reconnecter cette convention avec le monde d’aujourd’hui”. Le président de la FFF, Noël Le Graët, a annoncé vouloir entamer un dialogue avec Kylian Mbappé.