Une action des militants nationalistes guadeloupéens

En déplacement en Guadeloupe pour 24 heures, la candidate RN à la présidentielle a été prise pour cible par des manifestants samedi alors qu’elle enregistrait un duplex à son hôtel du Gosier pour France 3 “Dimanche en politique”. Après un entretien d’une dizaine de minutes, “des militants de nombreuses organisations nationalistes de Guadeloupe”, dont l’Alliance nationale de la Guadeloupe (ANG), ont investi les lieux, rapportent nos confrères de la 1ère Guadeloupe, provoquant l’arrêt de l’enregistrement. “Une vingtaine de manifestants d’extrême gauche nous ont secoués assez violemment”, a déclaré à l’AFP l’entourage de Marin Le Pen. Le porte-parole lui a dit avoir reçu “un coup dans le dos”. “Ils ont aussi déchiré le micro” que portait le candidat. Sur les photos, on voit un garde protégeant la candidate d’une personne qui tente de lui donner des coups de pied, alors qu’elle baisse la tête. Marin Lepen a ensuite été évacué du plateau. L’interview pour Guadeloupe 1ère, programmée en direct à 19h30. heure locale, annulé. “Il n’y a pas eu de véritables affrontements ni violences, mais plutôt des intimidations de Marin Le Pen”, a déclaré un journaliste guadeloupéen présent sur les lieux. Marin Lepen a lutté et s’est disputé en Guadeloupe #franceinfo canal 27 pic.twitter.com/0u7HmtaAA4 — franceinfo plus (@franceinfoplus) 27 mars 2022 Les manifestants, qui criaient “Le Pen dehors”, “Le Pen raciste” selon d’autres images prises par BFMTV, ont quitté les lieux d’eux-mêmes, a indiqué à l’AFP la direction de l’hôtel. L’une des manifestantes, Laurence Maquiaba, de l’Alliance nationale de la Guadeloupe (ANG), a déclaré à l’AFP qu’elle souhaitait “empêcher” que le message de Marine Le Pen ne soit entendu à haute voix. “La Guadeloupe, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veut pas de cette personne (…) et d’une fête qui n’a pas changé du tout”, a-t-il ajouté. “Nous trouvons inacceptable que des idées d’extrême droite puissent vagabonder ainsi, (…) tranquillement dans cette terre qui fut finalement une terre d’esclavage, cette terre qui (…) a été victime des idéologies des ancêtres de Marine Le Pen et Dupont-Aignan Said Ronald Selbonne, un autre manifestant de l’ANG.

Une plainte a été déposée

Marin Le Pen et l’ensemble de son groupe portent plainte, a indiqué son entourage à franceinfo ce matin, “après l’explosion d’une vingtaine de manifestants d’extrême gauche”. “L’hôtel n’était absolument pas protégé et il a fallu plus d’une heure à la police pour y arriver”, déplore un membre de l’équipe de campagne. C’est la première fois qu’un politicien se présente à la présidence des Antilles. Son père avait été interdit d’entrée en Martinique en 1987.

Les convictions de l’ordre politique

Invité de l’émission “Dimanche en politique” de France 3 diffusée ce dimanche après-midi, le président sortant Emmanuel Macron s’est dit “choqué” par l’attentat et a “condamné” une scène “totalement inacceptable”. “Je me bats pour les idées de Mme Lepen, mais avec respect”, a-t-il ajouté. ️ “Cela me choque et je les condamne avec la plus grande détermination” Invité de “Dimanche en politique” sur France 3, Emmanuel Macron est revenu sur les épisodes lors d’un entretien avec Marine Le Pen en Guadeloupe #DimPol pic.twitter.com/B51w29HEmb — franceinfo plus (@franceinfoplus) 27 mars 2022 Dans un entretien accordé à BFMTV, le député RN Sébastien Chenu a interrogé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qu’il a accusé de “ne se soucier visiblement pas de la sécurité de cet hôtel”. L’élue veille à ce que “quelque part en France, on essaie de la faire taire”. Dans un communiqué publié ce dimanche, la Direction France Outre-mer de France Télévisions dénonce ces événements “qui ont entravé l’entretien” et regrette que “les modalités d’égalité d’expression des candidats n’aient pas pu être appliquées conformément aux règles imposées par l’Arcom”. dans le cadre de la campagne électorale présidentielle ».

Fin de visite perturbée

Le programme dominical de la candidate RN pour son déplacement en Guadeloupe a également été perturbé. La candidate a annulé son passage sur la radio RCI dimanche matin, mais devait donner une conférence de presse à midi (18 heures à Paris). De passage un instant sur le marché Sainte-Anne, la présidente du Rassemblement national a de nouveau été interpellée par des manifestants qui l’ont encore une fois traitée de “raciste, face !”. selon plusieurs journalistes présents sur les lieux.