• À lire aussi: Au tour du maire de Laval de contracter la COVID-19 • À lire aussi: Rebond des cas: Shanghai impose un nouveau confinement • À lire aussi: 30M$ dans une étude sur un médicament québécois qui n’aboutit pas En moins d’une semaine, 60 % plus de travailleurs de la santé ont dû s’absenter à cause de la COVID-19, a affirmé dimanche le directeur national de santé publique du Québec, Luc Boileau, qui avait convié les médias à une rare conférence de presse un dimanche matin. Le Dr Boileau est préoccupé par le manque de personnel que cela engendre.  « [Les travailleurs] ne ramènent pas l’infection dans les milieux hospitaliers ou dans les milieux de soins, mais ils en souffrent et on ne peut pas les retourner aisément », a-t-il affirmé.  Luc Boileau a réitéré qu’il était encore trop tôt pour confirmer que le Québec était plongé dans une sixième vague, mais que la province s’en approchait. Si les conférences de presse annoncées à la dernière minute servent normalement à annoncer de mauvaises nouvelles aux Québécois, cette allocution du médecin avait plutôt pour but de rappeler aux gens vulnérables de se protéger face à la hausse des cas. Au moins deux cas de COVID sur trois seraient maintenant liés au variant BA.2, qui est de 30 à 40 % plus contagieux qu’Omicron, selon lui. Photo d’archives, Hugo Duchaine
Contrairement aux vagues précédentes, Mont­réal et ses hôpitaux ne semblent plus être l’épicentre de la pandémie, comme ici à l’hôpital de Verdun l’an dernier.
Surveiller les régions Luc Boileau dit surveiller de près la situation dans les régions plus éloignées, qui avaient été davantage épargnées pendant la cinquième vague.  « Il y a une espèce de naïveté immunitaire, les gens sont moins immunisés avec les différents variants », confirme Roxane Borgès da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. « Comme ils ont été moins touchés généralement, peut-être qu’il y a une moins grande adhérence aux gestes barrières. Ce relâchement des mesures les encourage encore plus à baisser la garde », précise-t-elle.  Plusieurs hausses Une hausse des hospitalisations dans plusieurs régions, dont la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, le Saguenay–Lac-Saint-Jean et l’Abitibi-Témiscamingue, est à souligner. « Notre capacité à prendre en charge les patients me préoccupe. On a énormément de ressources hospitalières dans la grande région de Montréal, mais c’est beaucoup moins le cas [dans d’autres régions] », affirme Mme Borgès da Silva.  Nouvelle adaptation Lors de la cinquième vague, le taux d’absentéisme des travailleurs de la santé dans les autres régions était un peu plus faible qu’à Montréal, a affirmé le Dr Boileau. Ils auraient été moins en contact avec le virus et seraient donc moins immunisés que peuvent l’être leurs collègues montréalais.  « S’il y a une très grande vague avec une plus grande prévalence des cas en régions, dans quelle mesure le système de santé va-t-il être en mesure de s’adapter à l’absentéisme ? Les ressources sont déjà plus limitées que dans les grands centres », s’inquiète Mme Borgès da Silva. 

Ça baisse en ville et ça monte en régions 

Cas actifs par tranche de 100 000 habitants Montréal

24 février : 160 10 mars : 108 24 mars : 138

Capitale-Nationale

24 février : 320 10 mars : 197 24 mars : 266

Côte-Nord

24 février : 497 10 mars : 530 24 mars : 706

Bas-Saint-Laurent

24 février : 516 10 mars : 373 24 mars : 442

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