Les enfants sont-ils les premiers touchés par la reprise de l’épidémie qui touche actuellement le pays ? En France, 127 000 nouveaux cas de Covid-19 en moyenne sont signalés quotidiennement : contre 42 % en une semaine. Cette reprise de l’infection provenait principalement du sous-type BA.2, le petit frère d’Omicron. Selon la dernière enquête menée par Santé Publique France, “la sous-catégorie BA.2 est désormais majoritaire en France” et regroupe près de 73% des “cas d’infection”. Et il semble que les jeunes générations soient particulièrement touchées par cette reprise épidémiologique. L’infection dans les écoles est un indicateur clé dans ce domaine : dans la mise à jour hebdomadaire du spn publiée le vendredi 25 mars, le ministère de l’Éducation a confirmé que 81 424 élèves avaient été testés positifs au Covid-19 en sept jours. En fin de semaine, 3 080 sections étaient fermées en France en raison de la propagation du virus. A titre de comparaison, le point partagé par le ministère le 26 février faisait état de 1.584 cas d’infection parmi les élèves et de seulement 72 classes fermées. “Les jeunes sont généralement plus susceptibles d’être infectés par des virus respiratoires en raison de l’extrême ambiguïté de leur environnement scolaire, qui se produit à l’intérieur et souvent dans des zones mal ventilées”, a déclaré le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de l’Institut, à La Dépêche. du Midi. à l’Université de Genève La variante BA.2 ne fait pas exception à cette règle, mais comme il s’agit d’une variante plus contagieuse que les précédentes, elle est encore plus susceptible de se propager aux jeunes.

Une sous-variante dangereuse ?

Plus contagieux ? Bien sûr, mais la soustraction BA.2 est-elle aussi plus dangereuse pour les jeunes générations ? C’est en tout cas ce que suggère une étude publiée le 21 mars par des chercheurs hongkongais sur la plateforme de prépublication SSRN de l’hebdomadaire médical The Lancet. L’étude compare la vague d’infections avec la variante Omicron qui frappe actuellement Hong Kong avec les épisodes précédents d’infections. Selon le document, 1 147 enfants ont été hospitalisés entre le 5 et le 28 février. Hong Kong n’en comptait “que” 737 lors des quatre vagues précédentes. Selon les chercheurs, “le manque d’exposition aux coronavirus ces deux dernières années, entraînant une absence de réponse immunitaire” pourrait expliquer le risque accru de formes graves de la maladie chez les jeunes générations. Le professeur Antoine Flahault pointe également la “faible couverture vaccinale” des enfants en France : “La France a l’un des taux de vaccination les plus faibles d’Europe parmi les jeunes éligibles”. Si l’épidémiologiste reconnaît que “cela ne devrait pas entraîner une augmentation significative du traitement des insuffisances respiratoires” dans le pays, les enfants présentant des comorbidités et insuffisamment vaccinés pourraient néanmoins “payer un lourd tribut au variant BA.2”. Actuellement, 491 patients âgés de 0 à 19 ans sont hospitalisés après une infection par le virus. Outre la vaccination, l’épidémiologiste s’inquiète de l’abandon de l’usage du masque en classe : cela pourrait augmenter “fortement” “les risques de Covid à long terme chez les enfants non vaccinés avec ou sans comorbidités”, conclut le professeur.