“La disponibilité alimentaire n’est actuellement pas menacée dans l’Union, car le continent est largement autosuffisant pour de nombreux produits agricoles. Cependant, notre secteur agricole est importateur net de certains produits, par exemple les aliments protéinés. Cette vulnérabilité, combinée au coût élevé des intrants tels que les engrais et les combustibles fossiles, crée des difficultés de production pour les agriculteurs et risque de faire monter les prix des denrées alimentaires cette semaine.
Inconfort rassurant
En France, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s’est également voulu rassurant. “Le président de la République a déclaré à l’ouverture du Salon international de l’agriculture que l’invasion de l’Ukraine par la Russie aurait un impact significatif sur l’agriculture et le secteur agroalimentaire français. “Tout d’abord, je le réaffirme pour nos concitoyens, il n’y a pas de risque de pénurie en France car nos filières agricoles et agroalimentaires sont fortes et dominantes”, a expliqué le ministre le 16 mars. “D’un autre côté, il y a plusieurs défis qui nécessitent des réponses fortes. “En effet, la crise a un impact direct et important sur le secteur agricole français, tant en amont qu’en aval”, a-t-il déclaré, évoquant la hausse des prix des engrais, des prix mondiaux des céréales “même si nous sommes indépendants et même exportateurs vers la France” et la coût de l’alimentation. D’où le volet agricole du Plan de Durabilité présenté par Jean Castex et les mesures pour “assurer nos producteurs, nos transformateurs ainsi que nos productions agricoles et vivrières dès 2022”.