A huit jours du premier tour de l’élection présidentielle, Emanuel Macron a eu son premier et unique meeting ce samedi après-midi à Nauter (Hauts-de-Seine), à la Défense Arena. Après deux heures et demie de prise de parole, durant lesquelles le candidat à la présidentielle a tenté de reprendre son soutien, ses adversaires se sont précipités pour exprimer leur réaction.
“Un long paquet notarié”
Parmi les premiers, Yannick Jadot, le candidat EELV à la présidentielle, a partagé sur Twitter un extrait d’un précédent meeting, assurant que le chef de l’Etat sortant “n’a jamais cessé de souffler les braises de la division au mépris des gilets jaunes”. les mesures précaires, les mesures contre le changement climatique et le rapport de la banlieue Borloo”. De son côté, le révolutionnaire Jean-Luc Mélenchon a accusé “un décor à l’ancienne pour un long déballage notarial cousu d’incroyables satisfactions et de menaces sociales pour l’avenir”, ajoutant ironiquement : “Si Macron est au second tour, on ouvrira le ” huître sans trop d’effort “. Philippe Poutou s’est étonné de voir Emmanuel Macron paraphraser Olivier Besancenot. Le candidat à la présidentielle a en effet évoqué les Ehpad Orpéa et les personnes âgées dépendantes “notre vie, leur vie (qui) vaut plus que tous les profits”, paraphrasant le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), à l’heure où Olivier Besancenot argumentait “Nos vies, pas leurs profits” dans son affiche de 2002. “Pendant que ses amis richissimes volent l’argent public, Macron vole nos slogans. Décidément, ces gens-là osent tout, donc on les reconnaît quand même”, a fouetté Bordeaux, paraphrasant sa célèbre antienne. oncle armé“Les idiots osent tout, c’est comme ça qu’on les reconnaît.”
“Laissez-le venir et parler”
Si Emanuel Macron ne nommait pas personnellement Marin Le Pen ou Eric Zemour, il désignerait l’extrême droite comme son principal adversaire. Il a aussi fait une allusion un peu voilée aux thèses racistes et complotistes du “grand remplacement”, propagées par l’auteur Reno Camus et reprises par le candidat de la Reconquête, grattant la “grosse casquette”. Sur Twitter, l’ancien guerrier, qui estime que le chef de l’Etat sortant “a décidé[é] à partir de [l]”Attaque à son meeting”, l’a-t-il exhorté à venir “discuter”, “Il a encore 7 jours pour faire semblant de faire campagne”, a-t-il ajouté. Marin Le Pen, pour sa part, s’en est pris au candidat présidentiel au pouvoir d’achat, l’accusant de “financer la suppression de l’ISF en taxant le carburant, le gaz, le fioul et l’électricité de tous les ménages”. Enfin, Nicolas Dupont-Aignan, le candidat de Debout la France, a confronté Emmanuel Macron, assurant qu’il ne vivrait pas “dans la même France” avec lui. Clément Boutin Journaliste BFMTV