Il n’y a rien de tel que de voir un ancien adversaire revenir pour vous donner un coup de pouce. Inquiets du risque de démobilisation de leur base, à deux semaines du premier tour de la présidentielle du 10 avril, les partisans d’Emanuel Macron profitent de la résurgence de Marin Le Pen dans les urnes pour tenter de réactiver les craintes de l’extrême droite. , et appellent donc leurs partisans à faire campagne alors qu’ils font du chef de l’État le grand favori. Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Pour Emanuel Macron, les dangers d’une campagne présidentielle sans précipitation
Une stratégie a été lancée avec la mise en oeuvre des trois ministres qui étaient présents, samedi 26 mars, à Louviers (Eure), pour une réunion publique de soutien à la candidature du président de la République, en l’absence du monsieur intéressé . Micro à la main, le ministre de l’Economie Bruno Lemerre descend de scène pour s’adresser aux 250 personnes présentes à la Maison des Sports et des Clubs. Des affiches ont été accrochées aux murs invitant les partisans macronistes à assister au meeting de leur candidat à Paris le 2 avril. “Ce sont les élections les plus importantes et je sens qu’une certaine indifférence monte”, a déclaré le ministre, qui a résumé la question un mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie : “Guerre et paix. »

“Tartufferie”

                Près de 250 personnes ont assisté à cette réunion publique de soutien à Emmanuel Macron, samedi 26 mars, aux Louviers dans l’Eure.  AGNES DHERBEYS / MYOP POUR “LE MONDE”  

Dans ce contexte, la « transformation étonnante » réalisée par Mme Lepen, celle « qui deviendrait une sympathique éleveuse de chats », à écouter M. Lemmer, ne ferait que « mentir » et « taro ». “Elle, l’héritière de Jean-Marie Le Pen”, qui considère les étrangers comme responsables de tout, “”n’est pas et ne sera jamais une solution”, déclare-t-il. “Cela restera un problème pour la République française”, a déclaré Bersi, qui s’oppose à Emmanuel Macron en tant que “président du pouvoir d’achat, du travail et de la reprise”. A l’extérieur, une vingtaine de “gilets jaunes” chantent et soufflent dans des cornes de brume pour tenter de perturber une réunion publique. Une femme montera un moment sur scène pour protester contre le carnet de vaccination, avant d’être évacuée. Les orateurs continuent, imperturbables, mais le visage fermé. Lire aussi : Article pour nos abonnés Marin Le Pen attaque le bilan d’Emanuel Macron lors d’un meeting à Bordeaux
“L’un des plus proches collaborateurs de Marin Le Pen a toujours été Thierry Mariani”, a déclaré le ministre de l’Agriculture Julien Denormandi, en référence au Rassemblement national (RN) des eurodéputés, le président russe Vladimir Poutine et le dictateur syrien Bachar al-Assad. Le RN “dépend des financements russes”, ajoute ce proche de M. Macron, qui regrette que la société “s’habitue aux extrêmes”. “Les extrêmes, on les combat, on n’y est pas habitué. “Marin Lepen, on le combat, on n’a pas l’habitude”, conclut-il. Vous avez 32,72% pour lire cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.