Dans un long entretien au journal du dimanche, le ministre de l’Intérieur a notamment répondu à une question sur le rapport entre immigration et délinquance, reprenant notamment sa circulaire demandant aux préfets d’”améliorer” l’éloignement des délinquants étrangers. de la “double peine” pour les étrangers qui commettent des délits sur le sol français. Lire aussi Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ? “Le petit-fils d’immigrés que je suis ne fait pas le lien entre immigration et délinquance”, a d’abord répondu le ministre, avant de poursuivre la même chose en donnant des chiffres précis : “ce serait idiot de ne pas dire qu’”il y a une part importante de délinquance . venant d’immigrés”. Ainsi, selon Gérald Darmanin, « 48 % des personnes interpellées pour des faits délictueux à Paris, 55 % à Marseille et 39 % à Lyon sont des étrangers ». “Bien sûr, l’étranger n’est pas par nature un criminel. Mais il est évident que nous avons un problème de délinquance étrangère » complète-t-il et ajoute : « L’étranger qui commet une grande délinquance doit être expulsé très rapidement, car il crache sur le sol qui l’accueille. Lire aussi Gérald Darmanin : “Un combat plus dur que jamais contre les délinquants étrangers” Si la surreprésentation des étrangers parmi les détenus en France est bien signalée, et depuis longtemps, par les services du ministère de la Justice, il est en revanche plus rare que Beauvau partage de telles statistiques sur la nationalité des personnes arrêtées. . des forces du « bataillon. « Un étranger qui commet un acte de grande délinquance doit être expulsé très rapidement, car il crache sur le sol qui l’accueille. » Gérald Darmanin au JDD L’utilisation de telles données dans le débat public fait donc souvent l’objet de controverses quant à la manière dont ces données sont obtenues. Le criminologue Xavier Raufer, souvent cité par la droite et l’extrême droite, avait cité par exemple un document interne de la préfecture de police de Paris selon lequel 70% des personnes interpellées fréquemment par la police en région parisienne auraient des étrangers non européens – des noms à consonance. Mais Libé avait alors souligné que le document n’avait jamais été rendu public, le chiffre difficile à vérifier. Cette fois, les statistiques présentées par le ministre de l’Intérieur permettent de connaître plus précisément la proportion d’étrangers parmi les personnes ayant des problèmes avec la police.