Il existe en effet un lien entre les pizzas Buitoni (Nestlé) et certains cas récents d’infection à Escherichia coli chez des enfants en France, ont indiqué mercredi 30 mars les responsables de la santé, avertissant de la nécessité de détruire les produits. Les analyses “ont confirmé le lien entre de nombreux cas et la consommation de pizzas surgelées de la série Fraîch’Up de la marque Buitoni infectées par la bactérie Escherichia coli”, a annoncé la Direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué, alors que le rappel massif des pizzas que la marque sort depuis juin 2021 est déjà lancé depuis la mi-mars. “En plus des contrôles, si les consommateurs constatent que les pizzas Buitoni Fraîch’Up sont toujours sur le marché, il leur est demandé de se signaler auprès de la plateforme SignalConso”, ajoute la DGS dans son communiqué. Lire aussi (2019) : L’article est destiné à nos abonnés Un nouveau système d’alerte consommateur
Plus de 100 000 pizzas sont produites par semaine
“Aujourd’hui, nous ne comprenons pas ce qui a pu se passer, mais nous allons élaborer un protocole d’analyse que nous soumettrons aux autorités”, a déclaré Jérôme Jaton, directeur général de l’industrie de Nestlé, lors d’une conférence de presse. mercredi. “Je suis de tout cœur avec ces familles qui ont des cas d’intoxication, souvent avec de jeunes enfants”, a-t-il ajouté, rappelant qu’un numéro vert avait été mis en place (0800 22 32 42). Dès le 18 mars, Nestlé avait mis à l’arrêt deux lignes de production de son usine près de Caudry (Nord) pour analyse, a expliqué Jaton. “Nous sommes prêts à nous interroger pleinement sur les causes possibles”, a-t-il assuré. Cela n’exclut pas une infection dans la pâte à pizza. La gamme de pizzas Fraîch’Up se décline en neuf saveurs différentes – raquette, kebab, quatre fromages, etc. Nestlé prétend produire entre 100 000 et 150 000 pizzas par semaine.
Soixante-quinze cas ont déjà été recensés
Depuis fin février, la France connaît une augmentation des cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) associés à une infection à E. coli. Ces cas, qui provoquent une insuffisance rénale, surviennent chez les enfants. Deux d’entre eux sont décédés des suites de ces infections. Au total, selon le dernier décompte qui a eu lieu mercredi, 41 cas graves ont été recensés et 34 autres sont en cours d’évaluation. Ces 75 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (16 cas), Nouvelle-Aquitaine (11 cas), Pays de la Loire (10 cas), Ile-de-France (9 cas), Bretagne (7 cas). ). cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Centre-Val de Loire (4 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (2 cas) cas), Normandie (2 cas) et Occitanie (2 cas). “Les enfants malades sont âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 7 ans”, précise la DGS.
Consulter en cas de douleurs ou de vomissements
Jusqu’à présent, les autorités sanitaires considéraient qu’il existait un lien “possible” entre ces infections et les pizzas Fraîch’Up. En conséquence, ils avaient déjà procédé à un rappel massif à la mi-mars, exhortant les consommateurs à détruire ces produits. Désormais, ce lien est retrouvé avec certaines infections, même si les autorités ne précisent pas si cela s’applique à ceux qui ont causé les deux décès.
Ils rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas de survenue, dans les dix jours suivant la consommation de pizza, de diarrhée, de douleurs abdominales ou de vomissements. Une consultation est également nécessaire si, dans les quinze jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur ou de diminution du volume des urines qui deviennent plus foncées. “Si aucun symptôme n’apparaît dans les quinze jours suivant la consommation, il est également rappelé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter”, conclut la DGS.
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Le monde avec l’AFP