Doctolib est-il censé répertorier les naturopathes et autres praticiens de « médecines alternatives » ? La question a vexé certains internautes le week-end dernier, se plaignant de la présence sur la plateforme de prise de rendez-vous santé de personnes n’ayant pas d’activité réglementée. Doctolib est accessible aux professionnels de santé dont l’activité est régie par le code de la santé publique, mais également aux ostéopathes et psychologues. La plateforme peut également être utilisée par des professionnels dont l’activité relève de la catégorie “bien-être”, qui ne sont pas référencés et dont l’activité et les tarifs sont bien plus libres. Lire aussi Doctolib lève 500 millions et devient la plus grande licorne française C’est cette dernière catégorie qui fait débat, puisque Doctolib a, de par sa participation centrale à la campagne de vaccination contre le Covid-19, “un vernis institutionnel”, souligne auprès du Parisien Tristan Mendès-France, maître de conférences à l’Université de Paris. Sur la plateforme, il est donc possible de prendre rendez-vous pour une séance d’hypnose, de naturopathie, de sophologie ou de neurofeedback (qui permet soi-disant à la personne de contrôler son activité neuronale).

Examiner les rapports

Doctolib a répondu aux critiques par une série de publications sur Twitter. La plateforme estime donc que “la société évolue et, par exemple, certaines associations de patients favorisent l’accès aux thérapies complémentaires. Nous estimons que ce n’est pas le rôle de Doctolib de régler ces discussions.” Doctolib ajoute que ces professions alternatives représentent une part marginale des utilisateurs recensés (3%) et que le site précise à plusieurs reprises que “ce praticien exerce une profession non statutaire” et “son diplôme n’est pas reconnu par l’Etat”. Lire aussi Doctolib veut s’étendre aux hospitaliers et aux libéraux Doctolib a en revanche précisé que les signalements effectués sur les réseaux sociaux par les internautes seront examinés.