Emmanuel Macron a apporté ce mercredi 24 août son soutien au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui a “rappelé ce qu’il fallait faire et ce qu’il ne fallait pas faire” après l’épreuve de karting organisée à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). “Beaucoup de nos compatriotes ont pu être choqués par ce qu’ils ont vu dans nos prisons, le garde des sceaux a eu raison d’y rappeler ce qu’il fallait faire et ce qu’il ne fallait pas faire”, a déclaré le chef de l’Etat dans son introduction. le Cabinet retourna à l’école sur l’Elysée.

“Je n’ai jamais été informé”

“La proposition a du sens dans la société, elle ne vaut pas tout exclure, elle est alors destinée à permettre la réinsertion”, a poursuivi le président de la République, demandant “de ne pas alimenter l’effort” dans un contexte mondial déjà difficile. “Il y a des intangibles, des immuables que nous devons défendre et je félicite les ministres qui ont aussi pris la parole pour rappeler l’importance d’un ordre équitable, on ne peut pas tout faire”, a insisté le chef de l’Etat. Éric Dupond-Moretti a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d’une circulaire pour définir “les conditions nécessaires à la mise en œuvre des projets de réinsertion pénitentiaire”, désormais “sous réserve de validation explicite par la direction de l’administration pénitentiaire”. Le garde des sceaux s’exprimait après la publication d’un rapport d’enquête administrative sur l’organisation – très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi – d’activités ludiques baptisées “Kohlanness”, organisées fin juillet dans une cour de la maison d’arrêt de Fresnes (Val – de-Marne). “Si j’avais su qu’une compétition de karting était organisée, j’aurais mis un veto clair (…) Je n’en ai jamais été informé”, a également déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi. Lire aussi “Kohlanness” à la prison de Fresnes : la garde des sceaux prise aux mains de l’opposition Trois groupes – prisonniers, gardes et citadins – s’étaient opposés lors d’événements, de karting, d’usurpation d’identité ou même de tir à la corde au-dessus d’une piscine. Une vidéo de l’événement diffusée précisément sur YouTube vendredi, et retirée depuis, avait suscité une très vive polémique, notamment de l’extrême droite et de l’extrême droite.