POLITIQUE – L’agrément de l’apprentissage à partir de 12 ans ne fait pas partie des travaux d’Emmanuel Macron, candidat à sa réélection. Ce lundi 4 avril, lors d’un entretien accordé à France Inter, le président de la République a répondu à son adversaire Jean-Luc Mélenchon, l’accusant de diffuser de “fausses nouvelles” car il a déformé l’un de ses propos. “Des fausses nouvelles ont circulé tout le week-end et rediffusées par Jean-Luc Melanson”, a déclaré Emanuel Macron. “Je n’ai jamais dit qu’à 12 ans, les jeunes devaient étudier. “C’est un scandale de dire ça”, a-t-il ajouté. @EmmanuelMacron : “Pendant tout le week-end, des fake news ont été propagées par Jean-Luc Mélenchon. Je n’ai jamais dit qu’à 12 ans les jeunes devaient apprendre. Les enfants connaissent les métiers. Ça n’a rien à voir.” #le79Inter pic.twitter.com/2YoTgYk5iE — France Inter (@franceinter) 4 avril 2022 Lors d’un meeting à Toulouse le 3 avril, Jean-Luc Mélenchon s’est indigné devant 25 000 supporters : “Comment a-t-il pu imaginer envoyer un gamin de 12 ans en apprentissage ?”, a-t-il crié en signe de désapprobation. “Quoi qu’il arrive, cela n’arrivera pas, car les conventions internationales que la France a signées interdisent d’envoyer un jeune au travail avant la fin de la scolarité obligatoire”, qui est définie à l’âge de 16 ans en France. Comment E. #Macron a-t-il pu imaginer envoyer un gamin de 12 ans en apprentissage ? Les conventions internationales l’interdisent. En France, la fin de la scolarité obligatoire est de 16 ans. Personne n’ira en apprentissage avant !#MelenchonToulousepic.twitter.com/t1lV8LZtHZ — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 3 avril 2022 Le représentant de LFI a ici réitéré une proposition faite par le candidat Macron trois jours plus tôt. En déplacement à Fouras (Charente-Maritime) jeudi 31 mars, Emmanuel Macron avait listé trois projets pour pallier les difficultés de recrutement dans certains métiers. Entre les morceaux, il a provoqué “l’alternance et l’apprentissage” et “une orientation dès la 5e” pour “renforcer vos métiers”. Jean-Luc Mélenchon n’a pas été le seul à interpréter cette proposition comme une proposition d’abaissement de l’âge légal d’apprentissage. D’autres observateurs, dont le collectif d’enseignants du Café Pédagogique, sont arrivés aux mêmes conclusions. Macron veut s’orienter dès le 5 : à Fouras il confirme la sécession de la jeunesse : l’entreprise dans les 12 ans pour les familles laborieuses, les études longues pour la bourgeoisie https://t.co/piQmupa45upic.twitter.com /dlvjpI9cjq – Café Pédagogique (@cafepedagogique) 1 avril 2022 Ainsi, concernant France Inter, Emmanuel Macron a tenté de préciser ses propos : “J’ai dit qu’à 12 ans, il fallait permettre aux enfants de connaître des métiers”, a-t-il insisté. Il a estimé que l’acquisition de Jean-Luc Mélechon n’avait “rien à voir” avec sa proposition initiale, à savoir “permettre aux quartiers et aux entreprises de venir quelques heures dans les écoles”. À lire aussi Le HuffPost : Macron regrette que Le Pen soit moins « d’extrême droite »