Une semaine avant le vote. Emanuel Macron joue un grand rôle ce samedi après-midi à l’Arena de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour son premier meeting d’une campagne où il peine à conforter sa position de favori, désormais contestée par Marin Le Pen. A huit jours du premier tour de l’élection présidentielle, la plupart des autres candidats jettent également leurs dernières forces dans la bataille, de Compiègne (Oise) pour l’écologiste Yannick Jadot à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). pour Éric Zemmour (Reconquête !). Pour le candidat à la présidentielle, il n’y a plus de temps à perdre après le début de campagne qui a suscité quelques inquiétudes dans la majorité.
35 000 personnes sont attendues
En défense, il doit reprendre de l’élan et insuffler un nouveau souffle en mobilisant environ 35.000 personnes attendues dans la plus grande salle couverte d’Europe, qui accueille habituellement de grands événements sportifs ou des concerts. Lors de la visite préparatoire, Emanuel Macron a expliqué vouloir quelque chose de “plus charnel” qu’un rendez-vous traditionnel, qui demanderait “de l’énergie” sur scène, selon une vidéo diffusée par son équipe de campagne. Après une première partie “surprise”, qui s’annonçait “interactive et collaborative”, à 16 heures, il sera le seul intervenant pour un discours d’au moins une heure. Ce sera “un discours politique, un discours social, un discours d’unité”, poursuit son entourage. L’enjeu n’est pas de présenter son programme, ce qu’il a fait en conférence de presse de quatre heures mi-mars, mais de partager “un moment d’union et de société” avec ses supporters à travers la France. Dire “ce qu’on est, d’où on vient, où on va”, selon la même source. “On ne lâchera rien !”, a lancé Emanuel Macron lors des deux déplacements de la semaine, à Dijon puis en Charente-Maritime, au cours desquels il a été incité à “tenir” mais a été parfois fortement challengé pour le pouvoir d’achat. , son bilan ou les activités de cabinets de conseil, dont McKinsey.
Chute dans les sondages
De récents sondages ont confirmé une baisse des sondages d’opinion, suite à une forte hausse du début de la guerre en Ukraine. Plus qu’au premier tour, où il mène toujours avec 27-28 % des intentions de vote, son environnement s’inquiète de réduire l’écart avec Marin Lepen lors du second 24 avril. Une étude a montré pour la première fois que le candidat RN pouvait gagner, compte tenu de la marge d’erreur. Le dernier sondage Elabe publié samedi le confirme, donnant 53% (+0,5 point) au premier, contre 47% (-0,5) au second. Emanuel Macron vise désormais “le tandem d’extrême droite” Marine le Pen-Éric Zemmour. Environ 300 députés et 1 500 élus locaux sont attendus à l’Arena, tandis que plus de 500 journalistes sont accrédités. La majorité espère donner une large couverture médiatique à ce rassemblement malgré les règles d’égalité des temps d’antenne auxquelles la télévision et la radio se sont engagées. Les chaînes d’information en continu ne doivent pas diffuser l’intégralité de la réunion. Se qualifiant de “pacifique”, Marin Le Pen apparaît plus que jamais déterminé à répéter, à gagner, le même combat qu’en 2017, avec un second tour contre le président sortant. “Ce qui a été annoncé comme la réélection obligatoire d’Emanuel Macron était une fake news”, a-t-il déclaré vendredi à Haguenau (Bas-Rhin).
Week-end dense en meetings politiques
Mais le rebelle Jean-Luc Mélenchon espère perturber le jeu en le battant au premier tour, ses derniers sondages créditant environ 15-16% des suffrages le 10 avril. Il compte galvaniser ses troupes dimanche sur la place du Capitole à Toulouse. La gauche accuse Emanuel Macron de promouvoir l’extrême droite, comme Ann Indalgo (PS) qui a dénoncé samedi sur RTL la “philosophie” d’Emanuel Macron qui, selon elle, fait passer “l’argent avant les gens”. Philippe Poutou (NPA) a également dénoncé BFMTV pour “cinq ans d’agression sociale” avant de réunir ses partisans au Cirque d’Hiver à Paris. Le communiste Fabien Roussel fera de même à Villeurbanne (Rhône). L’écologiste Yannick Jadot participera à l’émission “Fin de la chasse à courre” à Compiègne. Le candidat d’extrême droite Éric Zemmour, en recul (9-10 %) est attendu à Aix-en-Provence pour marteler son enjeu en s’appuyant sur les thèses complotistes et la théorie raciste du « grand remplacement ». Le Souverain Nicolas Dupont-Aignan rencontrera les forains de la Foire du Trône à Paris. Au même niveau (autour de 8,5 à 10%), la candidate de la droite Valérie Pécresse (LR) ne veut “rien lâcher” et table aussi sur le meeting qui aura lieu dimanche à la porte de Versailles à Paris. , où les ténors Les Républicains appelleront les électeurs de droite à se rallier à elle.