Ce direct est terminé.
L’audition de Marc Ollier et Corinne Puglierini devant la commission législative de l’Assemblée nationale est désormais terminée. Merci d’avoir regardé ce direct. 12:38
“Personne n’a rien entendu”, a déclaré le directeur de la prison
Alors qu’un rapport d’enquête, dévoilé ce mercredi par France Info, cite des cris entendus d’autres détenus au moment de l’agression, sans que personne n’intervienne, Marc Ollier plaide désormais le contraire devant la commission judiciaire. “Personne n’a rien entendu. Certains détenus ont dit n’avoir entendu que de petits bruits, comme s’ils faisaient du sport”, a-t-il dit. 12:17
Franck Elong Abe “voulait payer pour une célébrité”, raconte Marc Ollier
Le motif de vengeance après les blasphèmes proférés par Yvan Colonna mis en avant par Franck Elong Abe lors de son interrogatoire, Marc Ollier n’y croit pas vraiment. “Cela ne me semble pas très crédible. Yvan Colonna était ouvert à toutes les religions. C’est un prétexte”, dit-il. “Elong Abe, le 2 mars, qui en avait entendu parler ? Aucun d’entre vous. Qu’aurait-il pu faire pour devenir célèbre ? Que Colonna jurait ou non, cela n’avait pas d’importance. Il voulait rendre quelqu’un célèbre”, a déclaré le réalisateur. avant de s’interrompre, la voix étouffée par les larmes. “Excusez-moi, je suis excité, je ne connaissais pas Colonna, mais c’était un humain”, lance-t-il les larmes aux yeux. 12:03
Meurtre non lié à la surpopulation carcérale d’Arles, selon le directeur
Interrogé sur le nombre de gardiens et le nombre de détenus retenus à la Maison centrale d’Arles, Marc Ollier admet que l’assassinat de l’activiste corse ne pouvait être lié au problème de surpopulation. “En termes d’occupation, la maison centrale a l’avantage de ne pas être pleine, avec 130 détenus le 2 mars”, a déclaré le directeur le jour de l’attentat. “D’un autre côté, il y a un phénomène qu’il faut prendre en compte : les gardiens sont des personnes et il faut tenir compte d’un pourcentage d’absences et d’arrêts maladie”, précise-t-il. Selon lui, ces absences représentent en moyenne 50 jours par an et par facteur. Cela revient à une trentaine de surveillants en moyenne pour 130 détenus, explique-t-il. 11:37
Yvan Colonna, “pas un prisonnier modèle”, mais “pas compliqué à gérer”
Yvan Colonna “n’était pas un prisonnier modèle, mais ce n’était pas difficile à gérer”, a déclaré Corinne Puglierini, interrogée sur la nécessité de maintenir le statut de militant indépendantiste corse vingt ans après l’assassinat du préfet Erignac. A ce propos, l’ancienne responsable de la fondation précise que ce choix s’est fait chaque année après consultation d’un comité local, qui selon elle a toujours été favorable au maintien du statut de DPS concernant Yvan Colonna. La dernière commission a eu lieu en mars 2021, a-t-il déclaré. 11:22
Il n’y avait aucune raison pour que les deux détenus se séparent, a déclaré l’ancien directeur de la prison
Interrogée à nouveau sur la présence dans la même chambre d’Yvan Colonna et de Franck Elong Abe, tous deux détenus très aisés, sans surveillance, Corinne Puglierini revient sur la relation cordiale entre les deux détenus. “Une mesure de séparation aurait du sens s’il y avait le moindre indice, le moindre doute sur une difficulté entre ces deux personnes, ce qui n’était pas du tout le cas. M. Colonna et M. Elong Abe sortaient ensemble”, a-t-il déclaré. il a dit. 11:03
Au moment des faits, une opération de maintenance était en cours sur l’un des postes de vidéosurveillance
Interrogé par un adjoint, le directeur de la prison d’Arles a confirmé qu’une opération de maintenance avait été menée à l’un des postes de vidéosurveillance pendant “une à deux minutes”. Mais selon lui, l’absence de cette entreprise « ne changerait rien » : le poste permet de surveiller les 280 caméras de l’institution, mais celles-ci défilent neuf à neuf sur les écrans. “Il n’avait aucune raison de regarder particulièrement attentivement cette pièce à ce moment-là”, explique le réalisateur. 10:57
“Impossible” de surveiller tous les détenus en même temps, qu’ils soient DPS ou non, estime Marc Ollier
Marc Ollier interrogé par un député Lorsque Colonna a été attaqué, il y avait au total 25 agents et deux officiers en garde à vue, a précisé le directeur. “Nous avons douze ailes. Il est impossible d’engager un agent pour un, deux, trois ou quatre DPS, quel qu’il soit. “Si on veut qu’ils n’aient pas de contact, il faut les isoler, ce qui n’était justifié ni pour Ivan Kolona ni pour Frank Elong Abe”, a déclaré le directeur de la maison centrale d’Arles. 10:47
Le directeur de la prison d’Arles dénonce le comportement “dégoûtant” de l’agresseur
Marc Ollier dénonce également l’attitude “dégoûtante” de Franck Elong Abe. Sur les images de vidéosurveillance, “il fait très froid, ça lui lance, pas un mot, rien. Aucune émotion. C’est trop agressif”, pointe le directeur de la prison d’Arles. 10:41
Le garde qui se trouvait au moment de l’attaque avait au total 12 détenus à surveiller, dit le chef des gardes
Marc Ollier revient également sur le terrain que le superviseur a dû couvrir ce jour-là. Selon lui, il était responsable d’une aile de “trente mètres de long”, avec des détenus surveillant dans différentes pièces, “sachant que la salle de musculation est à l’autre bout de l’entrée de l’aile”. Dans l’autre aile dont il a la charge, sept détenus et cinq ouvriers, dont des femmes, se rassemblent, ce qui, selon lui, justifie l’attention particulière portée à cette autre aile. 10:37
Marc Ollier revient sur les faits
A son tour, Marc Ollier revient sur les faits. En entrant dans le gymnase, Elong Abe tombe sur Colonna, qui a fait des pompes au gymnase. Pendant dix minutes, elle s’adresse à lui violemment. “Colonna essaie de se défendre, mais Elong Abe lui met le pied sur le cou et la cheville”, se souvient l’actuel directeur, entré en fonction le 1er mars. “Frank Elong Abe remonte vers la porte qui s’est ouverte, elle ne s’est pas fermée, j’insiste”, a déclaré le réalisateur. Lorsqu’il rencontre un gardien, le détenu affirme qu’Yvan Colonna s’est senti mal. 10:31
Le détenu travaillait comme assistant “sportif” et donnait “pleine satisfaction”, selon l’ancien directeur.
En réservation régulière, Franck Elong Abe demande à travailler, “d’avoir un montant minimum” Ses premières demandes ont été rejetées. Enfin, il a acquis le poste d’”auxi-sport” dans les salles de musculation et les salles d’activités au rez-de-chaussée de l’immeuble, en septembre 2021. “Il a donné une satisfaction absolue à ses fonctions sportives auxiliaires”, conclut l’ancien directeur. 10:24
Le comportement du détenu jusqu’alors “n’était pas problématique”, assure Corinne Puglierini
Avant sa réintégration avec les autres détenus, Franck Elong Abe a passé un certain temps dans la “zone d’inclusion spécifique” de l’établissement, un espace intermédiaire après une période d’isolement cellulaire. Le détenu y est resté neuf mois et demi. “Il nous a fallu du temps pour pouvoir apprécier la sincérité de son comportement (…). “Pendant ces neuf mois et demi, M. a continué à se comporter d’une manière qui ne révélait aucun problème de sa part envers le personnel ou les autres détenus”, poursuit-il. Selon les propos “quasi quotidiens” des agents de surveillance, “qui peinent à ramener des propos riches et éclairants”, l’administration décide de renvoyer le détenu en détention ordinaire. 10:18
Frank Elong Abe était “calme” et “poli”, dit l’ancien directeur de la prison d’Arles
Corinne Puglierini est la première entendue. Il revient d’abord sur la carrière et le comportement de Franck Elong Abe. Bloqué chez lui à Arles en octobre 2019, le détenu était arrivé de la prison de Condé-sur-Sarthe. “A son arrivée à la maison principale d’Arles, il a été placé à l’isolement. Après un parcours assez chaotique à la prison de l’établissement précédent”, raconte-t-il. Les propos des superviseurs indiquent que Franck Elong Abe était “discret”, “calme”, ”poli”, “poli”, a déclaré l’ancien directeur. 9:52
Marc Ollier et Corinne Puglierini auditionnés pour la commission juridique ce mercredi
Le directeur de la prison d’Arles, Marc Ollier, et l’ancienne cheffe d’établissement, Corinne Puglierini, seront auditionnés par la commission juridique de l’Assemblée nationale, ce mercredi à partir de 10 heures. Comment les deux détenus ont-ils pu être laissés seuls dans une pièce sans surveillance alors qu’ils avaient tous les deux le statut de DPS ? Quelle est la part de responsabilité de l’administration pénitentiaire dans cet attentat meurtrier ? Questions auxquelles il faut répondre avant les députés. 9:46
Bonjour à tous.
Bienvenue dans cette émission en direct consacrée à l’audition du directeur de la maison centrale d’Arles et ancien chef d’établissement, après l’assassinat d’Yvan Colonna. Le militant indépendantiste corse est mort le 21 mars, dix-neuf jours après avoir été agressé par un détenu de la maison d’arrêt où il purgeait sa peine, condamné à la prison à vie pour l’assassinat en 1998 du préfet Erignac. Yvan Colonna a été battu et étranglé par un détenu dans le gymnase de la prison alors qu’il faisait des exercices au sol le 2 mars. Entendu par…