Environ 160 000 personnes seraient toujours piégées à Marioupol. “Ce que font les troupes russes à Marioupol est un crime contre l’humanité, qui se déroule en direct sous les yeux du monde”, a déploré mardi le président ukrainien lors d’une allocution par téléconférence devant le parlement danois. bombardant des abris civils dans cette ville assiégée. Il y a au moins 5 000 morts dans la ville, selon les autorités. “Ils font même sauter des abris alors qu’ils savent très bien que des civils, des femmes, des enfants et des personnes âgées s’y cachent”, a-t-il déclaré. Les conditions de démarrage de l’opération humanitaire – proposées par la France, la Turquie et la Grèce – “ne sont pas réunies à ce stade”, a précisé l’Elysée. Selon le Palais, Vladimir Poutine a dit qu’il “réfléchirait” avant de donner une réponse, a ajouté la présidence. D’ici là, “il n’est pas question de relâcher les efforts” car la situation est “dramatique” et “catastrophique” à Marioupol. “En ce moment, la guerre continue” et “nos exigences restent les mêmes”, y compris le cessez-le-feu, a ajouté l’Elysée, refusant de commenter l’issue des pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul, qualifiés de “substantiels” par négociateurs des deux côtés.

Poutine veut que les Ukrainiens déposent les armes

“Afin de trouver une solution à la situation humanitaire difficile dans cette ville, les combattants nationalistes ukrainiens doivent cesser de résister et déposer les armes”, a déclaré Poutine, cité par le Kremlin, à Emanuel Macron. Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a informé Emanuel Macron des “mesures prises par l’armée russe pour fournir une aide humanitaire d’urgence et assurer l’évacuation en toute sécurité des civils” en Ukraine. “Il a été convenu de poursuivre les contacts” entre les présidents russe et français, a ajouté le Kremlin. Plus tôt dans la journée, l’Ukraine avait annoncé la reprise des évacuations civiles par trois couloirs humanitaires, notamment depuis la ville assiégée de Marioupol, après une journée de suspension par crainte de “provocations” russes. Le premier couloir devait être construit entre Marioupol et Zaporozhye plus au nord en voiture, et de Berdiansk, où les citoyens avaient déjà été évacués les jours précédents, à Zaporozhye.