Les personnalités des trois adultes décédés jeudi dernier – dont un ancien polytechnicien de 40 ans, sa femme et sa belle-soeur de 41 ans (dentiste et ophtalmologiste) – sont également passées au crible des enquêteurs.
Dans le quartier, choqué par ce drame survenu au pied d’une maison de luxe, les témoignages font partie d’une famille secrète, muette, aux comportements parfois inquiétants. “Quand nous les avons salués, ils ont baissé la tête et n’ont pas répondu”, a déclaré l’habitant de l’immeuble au site d’information suisse 24 Heures. Évitant tout contact avec les autres, ils ne montaient jamais dans l’ascenseur avec d’autres personnes, explique-t-il. Autre détail relevé par les habitants : une forte odeur d’encens brûlé flottait dans les parties communes de l’appartement de la famille David-Feraoun depuis leur installation en 2019. Comme ce jeudi, tôt le matin, jour du drame lorsqu’un locataire s’est plaint que l’odeur lui avait pris la gorge.

Une baignoire se remplit chaque nuit, à minuit…

Des témoins qui dormaient légèrement ont raconté aux médias suisses qu’après minuit la baignoire du logement familial a été utilisée pendant vingt bonnes minutes, toujours à la même heure, nuit après nuit. Décrire les voisins comme un rituel, « un bruit de pompage retentit systématiquement, comme pour le démonter », est-il indiqué. Puis les trois quadragénaires ont quitté l’immeuble, en pleine nuit, pour faire une promenade nocturne de près d’une demi-heure dans des vêtements jugés trop. Le 24 Heures rapporte que plusieurs habitants ont vu les sœurs jumelles habillées fréquemment, et dans la journée, de longues capes vertes, notamment lors de promenades sur les quais, accompagnées de leurs enfants et de leur père. Côté costume, le père, qui était grand (1,90 m), portait généralement des shorts, été comme hiver. Ceux qui les franchissaient à de rares exceptions près ont constaté que la mère de famille marchait la plupart du temps avec une canne et semblait avoir pris “au moins 20 kilos” en quelques mois.

les personnes éloignées et les enfants en dehors de l’école

Autour des lieux de la chute mortelle, des habitants avouent n’avoir jamais eu de contact direct avec les membres de cette famille qui sont décrits comme “des personnes extrêmement distantes, très discrètes, étranges, morales, froides, fermées, inexistantes”. Une voisine a déclaré aux journalistes suisses qu’elle “ne pouvait tout simplement pas leur parler”. Les David-Feraoun étaient domestiques et silencieux. Dont les enfants, une fillette de 8 ans (décédée jeudi) et son frère Allan, un adolescent de 15 ans qui n’a pas étudié dans les institutions suisses mais a étudié, a priori, à la maison. ce qui a d’ailleurs donné lieu à une opération de deux gendarmes au domicile familial jeudi dernier en raison de carences administratives. Le père fait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la préfecture dans le cadre de l’éducation à domicile d’Alan. La police cantonale prévoit de rendre compte de l’état d’avancement des enquêtes au cours de la semaine prochaine. Des recherches techniques et scientifiques sont en cours. Les autopsies des victimes devaient également être pratiquées pour déterminer les causes du décès et analyser la présence éventuelle de stupéfiants ou de médicaments.