Posté à 12h00
Fanny Lévesque La Presse
Le ministre de la Santé s’est engagé à déterminer les décrets et mandats qu’il souhaite maintenir en vigueur, malgré la fin de l’urgence sanitaire, jusqu’au 31 décembre 2022. A la veille du début de l’étude du texte législatif, il est devenu On ne sait pas exactement quels décrets seront conservés, qui pourraient donc être présentés aux députés jeudi. M. Dubé a déclaré il y a deux semaines que le ministère l’aurait réglé au plus tard le 25 mars. « Le ministre Christian Dubé sera sur le comité [jeudi] “Il étudiera le projet de loi 28 et aura l’occasion de présenter des amendements au projet de loi 28 à l’opposition, ce qui démontrera une fois de plus la bonne foi du gouvernement”, a indiqué mercredi le cabinet, confirmant que de nombreux amendements avaient été apportés. Il est extrêmement rare qu’un texte législatif soit amendé avant même d’avoir été étudié. Rappelons que le projet de loi 28 a été critiqué de toutes parts lors de son dépôt par l’opposition, qui a demandé à Québec de le mettre dans la « déchiqueteuse ». « Alors que les experts confirment une 6e vague au Québec, il faut d’abord mettre fin à l’urgence sanitaire et, en même temps, maintenir temporairement certaines mesures opérationnelles afin que le réseau de la santé puisse maintenir sa capacité à vacciner, stocker, surveiller » pour faire de la télémédecine, ou même de donner des primes aux employés », a ajouté M. Dubé. On dit que “l’approche prudente et rationnelle” du gouvernement va “unir les différentes parties”.
Flexibilité pour les commandes
Le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ), qui entendra la commission jeudi, cherchera à faire respecter les décrets permettant aux mandats professionnels d’octroyer des pouvoirs spéciaux aux retraités et aux étudiants en santé. Ils pourraient être amenés à quitter le réseau de la santé à la fin de l’urgence sanitaire si les décrets ne sont pas reconduits dans le projet de loi 28. “Il y a des décrets qui ont donné une grande autonomie aux bataillons professionnels et qui ont fait en sorte que les ordres [délivré] « Des milliers d’autorisations spéciales pour permettre, entre autres, le personnel des centres de dépistage et des cliniques de vaccination », explique la vice-présidente du CIQ, Danielle Boué. « Il serait sage que Québec garde ces gens. M. Dubé a déjà fait valoir que les décrets permettant le recrutement de retraités et de bénévoles par le biais de « Je contribu! restera en vigueur jusqu’au 31 décembre. Les ordres professionnels ont délivré au moins 5 000 licences spéciales à des retraités ou étudiants qui ont levé la main pour cotiser pendant la pandémie. Pour les infirmières retraitées seulement, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec a délivré 3 500 licences. En raison de l’urgence sanitaire, les conditions d’entrée sur le marché du travail se sont assouplies. Le CIQ soutient que la pandémie a permis de contourner “certains exemples” et que le gouvernement doit “maintenir la flexibilité acquise et même aller au-delà”. Nous demandons également que le Code des professions soit modifié pour « pérenniser » les décrets sur la vaccination et le dépistage, les autorisations spéciales de retour au travail des retraités et l’élargissement des fonctions étudiantes. Nous n’avons pas peur de protéger le public. “Les professionnels sont protégés par un code de déontologie, ils sont membres d’ordres, ils ont une assurance responsabilité, donc le public est protégé, on en est arrivé à élargir les barrières qui, avec le temps, peuvent devenir plus nécessaires”, a-t-elle ajouté. mentionné.
“Une tromperie”, selon l’APTS
Pour l’Alliance du personnel et technologie de la santé et des services sociaux (APTS), qui sera également entendue en commission jeudi, le texte législatif du ministre Dubé est une « tromperie délibérée » qui permet au gouvernement de conserver des pouvoirs exceptionnels malgré la fin de la urgence sanitaire. Nous craignons que les arrêtés affectant les conditions de travail, dont le fameux 007, soient toujours valables. L’APTS déplore que, dans sa forme actuelle, le projet de loi “crée un précédent inacceptable” qui “confirme l’étranglement du gouvernement Legault dans les conventions collectives et les conditions de travail”. La Fédération des professions interprofessionnelles de la santé du Québec sera également au comité, tout comme le Barreau du Québec, qui a émis des réserves la semaine dernière. Le sous-ministre de la Santé et responsable de la campagne de vaccination, Daniel Paré, sera le premier à comparaître devant le comité. En collaboration avec Tommy Chouinard, La Presse