Posté à 10h32 Mis à jour à 12h19
Mylène Crête La Presse
«Nous voulons avoir une collaboration utile et non une discussion futile sur les dollars et les taux», a confirmé le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, lors d’une conférence de presse mardi. Il fait valoir qu’il y a “beaucoup d’autres choses à faire” pour soutenir les personnels de santé, notamment repenser la question de l’organisation du système de santé face à la crise provoquée par la pandémie. Le rôle de la nouvelle infirmière en chef du Canada en ce sens est nébuleux et risque d’être perçu comme une autre intrusion du gouvernement fédéral dans un domaine de compétence provinciale. «Il faut vraiment travailler avec les provinces et les territoires sur les conditions de travail parce que je vois à quel point c’est insoutenable, surtout après deux ans et demi de pandémie», a déclaré Mme Chapman interrogée par La Presse sur les heures supplémentaires obligatoires. auxquelles sont assujetties les infirmières du Québec. Interrogé sur la possibilité d’augmenter sans condition les transferts en santé aux provinces, le ministre Duclos a répondu qu’il est axé sur l’atteinte de résultats. “Nous avons déjà atteint les 35% que les premiers ministres provinciaux avaient demandés au gouvernement fédéral”, a-t-il déclaré. En fait, nous l’avons surmonté pendant la pandémie de COVID-19. » Une réunion de tous les ministres de la santé du pays est prévue dans la journée. Le premier ministre Justin Trudeau n’a pas encore rencontré ses homologues pour discuter du financement de la santé, comme il a dit vouloir le faire après la pandémie. Les provinces demandent une augmentation significative du transfert canadien en santé, afin que la part du gouvernement fédéral passe de 22 % à 35 %. Ottawa estime avoir atteint ce pourcentage grâce au transfert de crédits d’impôt. Ainsi, Leigh Chapman agira à titre de conseillère auprès du ministre Duclos sur tout ce qui touche aux soins infirmiers et à leur organisation. Le doctorat en sciences infirmières de l’Université de Toronto devrait également recommander des politiques sur les soins de longue durée, les soins à domicile, les soins palliatifs, la santé mentale ainsi que la consommation d’alcool, de drogues et de drogues. Le poste d’infirmière en chef a été créé en 1968 et aboli par le gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2012. Lors de la dernière campagne électorale, les libéraux ont promis 3,2 milliards de dollars pour embaucher 7 500 nouveaux médecins, infirmières et aides-soignants. L’Association des infirmières et infirmiers du Canada avait demandé que le poste soit rétabli. Pour son président, Sylvain Brousseau, le gouvernement fédéral envoie ainsi “un message fort” pour reconnaître le “rôle essentiel” des infirmières en soins de santé au pays. La nomination de Leigh Chapman sera de deux ans, mais son mandat pourra être prolongé par la suite.