Le journaliste de franceinfo s’est rendu juste à côté de ce canton de Furiani et a rencontré un homme qui a pris les lieux. Pouvoir consulter les données d’enregistrement vidéo que le smartphone attache à chaque photo ou vidéo. Selon les informations qui apparaissent, la vidéo a en réalité été enregistrée le 25 mars 2022 à 14h59, quelques secondes seulement avant 15h. On voit et on entend clairement ces hommes chanter dans la caserne des CRS. Une autre vidéo montre ces mêmes hommes chantant la comptine enfantine d’Alouette, gentille alouette. Celui qui est revenu travaille près du cantonnement. Il explique qu’il est “apolitique” mais qu’il a “mal vécu” la scène car les Corses ont une forte culture du “respect des morts” : , quoi qu’il fasse [Yvan Colonna]doit être respecté.” Sa vidéo n’est sortie qu’après la publication d’une première qui montre la même scène mais sous un angle différent, depuis l’immeuble d’en face. Cette première vidéo a été diffusée principalement par la sœur d’Yvan Colonna et a été visionnée plusieurs milliers de fois. Mais les internautes ont dit que c’était “faux”. C’est ce qui l’a motivée à partager sa propre vidéo. “Je n’ai pas voulu le transmettre à la base, parce que je me suis dit que si la poussière s’enflamme et qu’ensuite il y a des blessés ou des morts, je ne veux pas prendre cette responsabilité”, a-t-il déclaré à franceinfo. “J’ai tellement lu partout que c’était un mensonge que je devais absolument témoigner car c’était très choquant.” L’auteur d’une des vidéos de CRS sur Furiani chez franceinfo “Je ne pardonne pas la violence, poursuit cet homme. Je ne pardonne pas le fait que les manifestants aient brûlé le drapeau français, de la même manière je ne pardonne pas le fait que les CRS aient chanté La Marseillaise au début des obsèques.” C’est l’heure du calme. On veut que les choses se calment, ce n’était pas malin de faire ça.” La personne qui a rencontré franceinfo a déclaré n’avoir pas entendu les CRS dire le nom d’Yvan Colonna ni dire la phrase “Ils ont compris !” les trois Vidéos. “Cela ne veut pas dire qu’ils ne l’ont pas dit, commente-t-il. “Il y avait des gens qui criaient, leur demandaient d’arrêter et certains, ça les faisait rire.” Il affirme également qu’il n’a jamais entendu chanter CRS, même s’il travaille au même endroit depuis des années. Franceinfo a pu contacter un autre témoin, qui a confirmé que les CRS avaient commencé à chanter vers 15h, au début des obsèques. Une source syndicale a démenti les allégations à franceinfo. Selon elle, les CRS ont chanté ce jour-là à partir de 13h30. jusqu’à 15h30 Cette source syndicale a montré à franceinfo une vidéo prise par l’un des CRS, du canton. Elle montre plusieurs policiers assis et mangeant en paix. Certains chantent. Ainsi, la vingtaine de CRS qui étaient présents à ce moment-là n’ont pas chanté, à l’exception d’une poignée. Franceinfo a pu confirmer de sources policières qu’un barbecue était organisé vendredi dans ce cantonnement de CRS, mais ces sources assurent qu’il n’avait rien à voir avec les obsèques d’Yvan Colonna. “Ce n’est pas un défi. C’était un repas cohérent sur une pause”, a déclaré à franceinfo Thierry Clair, secrétaire général adjoint du syndicat de police Unsa. Une autre source syndicale indique que pour les CRS, il est courant qu’ils organisent des “repas charnels” les jours non ouvrables pendant leurs missions. “Comme pour tous les repas du corps, il y a des chants traditionnels chantés, y compris l’hymne national.” Thierry Clair, secrétaire général de l’Unsa Police chez franceinfo Il confirme donc qu’il n’y a “aucun lien” entre les funérailles et les chansons. Ainsi, malgré la pertinence de cette chanson à l’époque des obsèques d’Yvan Colonna, rien ne prouve que les CRS aient voulu chanter La Marseillaise pour célébrer les funérailles du nationaliste corse, meurtrier du Préfet Claude Erignac, mort dans un attentat. par une retenue. Contactés, ni le ministère de l’Intérieur ni le service de liaison de la police nationale n’ont souhaité faire de commentaire.