Chaussé de gommes plus dures que ses adversaires directs, Quartararo a bien géré son effort après un premier tour moyen (6e après une boucle alors qu’il était parti 5e) où Bagnaia a pris la tête de la course pour ne plus la lâcher. Au cinquième tour, il profite d’une erreur de Viñales pour remonter cinquième puis, au suivant, il parvient à battre le poleman Enea Bastianini à la chicane (endroit où il a d’ailleurs vraiment brillé) pour la quatrième place. Les choses se sont ensuite accélérées en fin de match. Au 17e tour, Jorge Martin manque un freinage à la chicane, permettant au Français de le dépasser au prochain arrêt, l’épingle. Gardant un bon rythme, Quartararo pressait Jack Miller pendant trois tours avant de le lâcher en sortie de… chicane, bien sûr, à trois tours de l’arrivée. Bagnaia qui s’était un peu échappé (+1”7) a réussi à garder la tête, d’un souffle, jusqu’à la ligne d’arrivée. La fin du GP est encore plus impressionnante de la part de Quartararo, car il l’a fait sous la menace d’une pénalité à mi-course après avoir reçu trois avertissements pour non-respect des limites de piste. “C’est tellement dur de se battre comme ça, souffla le Français. J’étais à la limite, j’ai failli tomber plusieurs fois, mais c’est un grand retour et avec encore quelques tours à faire, peut-être… » Derrière, Johann Zarco réalise un premier tour difficile (9e) puis peine lorsque Bastianini sort de piste en début de course. Mais le pilote Pramac a pu emmener sa Ducati à la 5e place, aidant son compatriote à remporter le Championnat en dépassant Aleix Espargaro à trois tours de l’arrivée. Le prochain Grand Prix, celui de Saint-Marin, aura lieu sur le circuit italien de Misano, le 4 septembre. Et l’an dernier, comme ce dimanche au Red Bull Ring, Bagnaia s’était imposé devant Quartararo.