Tel est le renversement que je me suis posé la question : “Est-ce que la main droite parle à la gauche ?”, a-t-il dit, indigné et déçu par cette décision d’Ottawa. Souligne que cette contestation de la décision historique rendue en janvier par la Cour d’appel fédérale dans l’affaire opposant la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique à Emploi et Développement social Canada ralentira davantage les efforts de la communauté pour améliorer les services en France. . Cela signifie que pendant près de deux ans, voire plus – nous ne savons pas combien de temps ce processus peut prendre – nous ne pourrons pas nous engager spécifiquement dans ce projet pour restaurer quelque chose qui nous a été enlevé, souligne-t-il. Le ministre provincial des Affaires françaises, Adrian Dix, affirme qu’il n’a pas été informé de la décision d’Ottawa. Il ajoute qu’il devrait étudier la décision, mais que le travail se poursuit, en Colombie-Britannique, alors que les Français sont en hausse chez les plus jeunes. “Nous continuerons à travailler dur avec les communautés francophones pour améliorer les choses ici”, a-t-il déclaré.

Une décision qui devrait mieux protéger les Français

La décision de la Cour d’appel fédérale avait toutefois redonné plein effet à la partie VII de la Loi sur les langues officielles, a indiqué jeudi le commissaire aux langues officielles Raymond Théberge dans un communiqué. Raymond Théberge, commissaire aux langues officielles, estime que la décision semble en contradiction avec les efforts récents du gouvernement canadien dans les archives des langues officielles. Photo: Radio-Canada / Angie Bonenfant Jeudi, le journal Le Droit révélait avoir reçu un document démontrant que le gouvernement fédéral avait demandé à ses avocats de s’adresser à la Cour suprême du Canada d’ici le 29 mars pour contester cette décision de la Cour d’appel fédérale. . Cette décision reconnaît que le gouvernement fédéral n’a pas favorisé le développement des minorités francophones en Colombie-Britannique. L’affaire a débuté il y a une dizaine d’années, lorsque les francophones de la province ont perdu leurs services d’emploi en français. « Dans le contexte actuel où la protection des droits linguistiques des Canadiens et la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire sont au cœur de la modernisation du droit, la décision de porter cette décision devant l’instance judiciaire suprême de mon pays maintenant efforts du gouvernement fédéral. » – Extrait de Raymond Théberge, commissaire aux langues officielles du Canada Le commissaire dit avoir l’intention de s’opposer à la demande de résidence, mais doit d’abord analyser en détail la position du gouvernement.

Un bouleversement qui est regrettable

L’avocat linguistique Mark Power se dit également surpris par la décision d’Ottawa et pointe l’incohérence du projet de loi C-13, qui propose une réforme de la loi sur la langue officielle alors que le gouvernement conteste la décision de la Cour qui protège le français. C’est très mauvais, car d’une part, le profit réalisé en Cour d’appel fédérale est important [et] annonce une nouvelle ère dans les ententes fédérales et provinciales, explique-t-il. “C’est inquiétant et, me semble-t-il, alimente l’inquiétude des Français, des Akkadiens, pas seulement en Colombie-Britannique, mais dans tout le Canada. » – Un extrait de Me Mark Power, avocat linguistique L’avocat Mark Power trouve cette décision d’Ottawa très surprenante. Photo : Radio-Canada / Alex Lamic De son côté, la présidente de la Fédération des communautés francophones et universitaires (FCFA) du Canada, Liane Roy, est bouche bée. « C’est d’autant plus insupportable que moins d’un mois s’est écoulé depuis le dépôt du projet de loi C-13, qui vise justement à renforcer et clarifier les obligations des institutions fédérales en vertu de la partie VII. » – Un extrait de Liane Roy, présidente, FCFA Il accuse Emploi et Développement social Canada de saper le travail de la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas-Taylor, qui vise à donner plus de mordant à cette loi. Le défi de [Emploi et Développement social Canada] est une gifle pour les francophones de la Colombie-Britannique et de partout au pays. Le gouvernement doit des explications aux Français, a-t-il conclu. Pour le président de la fédération francophone de la province, ce revirement à Ottawa ne fait que renforcer l’importance de ne pas baisser les bras. Nous n’avons d’autre choix que de continuer notre combat. C’est comme se demander : “Voulez-vous arrêter de respirer ?” On n’a vraiment pas le choix et on veut vraiment défendre les intérêts de tous les francophones de cette province, dit Lily Crist. Avec des informations de Dominique Lévesque, Amélia MachHour et La Presse Canadienne