Il ressort que 52% des sondés croient à au moins l’une des thèses russes sur l’origine de la guerre en Ukraine. 28% pensent par exemple que l’intervention russe est soutenue par des Ukrainiens russophones souhaitant se libérer des persécutions qu’ils subissent. Et 10% disent croire que «l’Ukraine est gouvernée actuellement par une junte infiltrée par des mouvements néonazis». Les plus perméables aux discours de Vladimir Poutine sont les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon et d’Éric Zemmour, révèle le sondage de l’Ifop. 

Du complotisme sanitaire à la propagande du Kremlin

Selon cette étude, il existe un lien entre les Français adhérant aux thèses antivax et ceux qui soutiennent la politique de Vladimir Poutine. Ainsi, 71% des antivax croient au récit poutinien sur l’Ukraine. L’adhésion à la propagande russe est plus faible (43%) chez les Français ne croyant à aucune de ces théories contre les vaccins. Au total, 25% des sondés croient à au moins une thèse antivax et au moins une thèse de la propagande russe. La guerre de l’information menée par le Kremlin bénéficie «d’un contexte de brouillard informationnel “post-covid”» qui serait propice «à l’essor des théories complotistes», affirme également l’Ifop. Ainsi, 35% des Français sondés déclarent «croire aux théories du complot».