L’essentiel à retenir ce dimanche 27 mars

Le chef du renseignement ukrainien a juré une guerre “totale” Le président ukrainien demande plus de matériel militaire Biden : Poutine “ne peut pas rester au pouvoir” La région autonome de Louhansk provoque un éventuel référendum Accord russo-ukrainien pour deux couloirs humanitaires à Marioupol

Le président Zelensky demande plus d’armes à l’Occident

“La Russie veut diviser l’Ukraine en deux, comme elle l’a fait avec la Corée du Nord et la Corée du Sud”, a déclaré dimanche Kirilo Budanov, chef du renseignement militaire ukrainien, promettant une guerre “globale” pour empêcher un tel scénario. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quant à lui, a exhorté l’Occident à fournir au pays des chars, des avions et des missiles pour aider à repousser les forces russes, qui, selon le gouvernement de Kiev, ciblent de plus en plus, ainsi que des dépôts de carburant et de la nourriture.

Poutine “boucher”: le gouvernement américain modère

Alors que le président américain Joe Biden a qualifié samedi son homologue russe Vladimir Poutine de “boucher”, estimant en outre que ce dernier “ne pouvait pas rester au pouvoir”, les responsables américains s’emploient depuis à tempérer ces propos. Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré que Washington n’avait aucune stratégie de changement de régime à Moscou et que Joe Biden voulait simplement dire que Vladimir Poutine n’avait pas le droit de déclarer la guerre à l’Ukraine ou la Russie à d’autres pays.

Macron veut éviter l’escalade

Emanuel Macron a de son côté affirmé dimanche qu’il n’utiliserait pas les mêmes mots que Joe Biden pour désigner le président russe. “Nous voulons arrêter la guerre que la Russie a lancée en Ukraine sans faire la guerre et sans escalade, c’est le but”, a-t-il dit. Plus d’un mois après l’invasion de l’Ukraine, présentée par Moscou comme une “opération spéciale”, la Russie semble avoir revu à la baisse ses ambitions et a montré vendredi qu’elle voulait se concentrer sur la “libération” complète de la région de l’Est ukrainien de Donbass. . , où les séparatistes pro-russes combattent les troupes ukrainiennes depuis huit ans.

Référendum possible à Louhansk ?

Dans cette partie de l’Ukraine, un dirigeant de la République populaire autoproclamée de Lougansk a déclaré dimanche que la région pourrait bientôt organiser un référendum pour rejoindre la Russie, comme elle l’a fait en Crimée après que Moscou a annexé le territoire en 2014. ont voté en faveur d’une rupture avec l’Ukraine, mais cette consultation n’a pas été reconnue par une grande partie de la communauté internationale. “En fait, il s’agit d’une tentative de créer la Corée du Nord et la Corée du Sud en Ukraine”, a déclaré Kirilo Budanov, chef du renseignement militaire ukrainien, faisant référence à la partition de la Corée après la Seconde Guerre mondiale. Kirilo Budanov a cependant assuré que l’armée ukrainienne serait en mesure de repousser les troupes russes. “Le début d’une guerre totale par les Ukrainiens va bientôt commencer. Ensuite, les Russes auront le choix : comment survivre”, a-t-il déclaré. L’Ukraine a également estimé que la tenue d’un référendum par la Russie à Louhansk n’aurait aucune base légale et exigerait une réponse ferme de la communauté internationale. “Tous les faux référendums sur les territoires temporairement occupés sont invalides et n’auront aucune valeur juridique”, a déclaré à Reuters le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko. “Au lieu de cela, la Russie devra faire face à une réponse encore plus forte de la communauté internationale, approfondissant encore son isolement mondial.”

Couloirs humanitaires à Marioupol

Sur le front militaire, des missiles de croisière russes de haute précision ont visé des cibles militaires à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, a annoncé dimanche le ministère russe de la Défense. Diplomatiquement, un négociateur ukrainien a déclaré que les deux parties participeraient aux pourparlers cette semaine en Turquie, mais le président ukrainien a averti qu’un accord avec Moscou ne serait possible que si la Russie retirait ses troupes. Au moins 1 119 civils ont été tués et 1 790 blessés depuis le début du conflit, a indiqué le bureau des droits de l’homme de l’ONU. Le pape François, pour sa part, a déclaré que la menace d’un conflit mondial lié à l’invasion de l’Ukraine par la Russie doit convaincre l’humanité qu’il est temps pour elle de mettre fin à la guerre avant de pouvoir y mettre fin. L’Ukraine et la Russie ont convenu dimanche de mettre en place deux “couloirs humanitaires” pour évacuer les civils des zones de front, y compris la possibilité de les expulser hors de la ville assiégée de Marioupol, a indiqué le tribunal. Alors qu’Emanuel Macron a proposé vendredi une “excellente opération humanitaire” en relation avec la Turquie et la Grèce à Marioupol, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a prévenu dimanche que ce serait une “culpabilité collective” si rien n’était fait pour aider les civils. la ville assiégée.