Publié à 20h22     Mis à jour à 21h56

« Des feux importants ont commencé dans la zone d’exclusion, qui peuvent avoir de très sérieuses conséquences », a écrit la première ministre adjointe ukrainienne Iryna Vereshchuk sur son compte Telegram dimanche soir. « Cependant, il est aujourd’hui impossible de contrôler et d’éteindre les feux en totalité en raison de la prise de la zone d’exclusion par les forces russes d’occupation », a-t-elle ajouté. « Par conséquent, nous demandons que le Conseil de sécurité de l’ONU prenne des mesures immédiates pour démilitariser la zone d’exclusion de Tchernobyl », a poursuivi cette responsable. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué dimanche que la situation de sécurité dans les centrales nucléaires ukrainiennes demeurait inchangée. Elle avait estimé la semaine dernière que les incendies de forêt autour de Tchernobyl ne posaient pas de risque radiologique majeur. L’AIEA a cessé, depuis le 9 mars, de recevoir en direct les données provenant de Tchernobyl. Elle s’est inquiétée dimanche de l’absence de rotation du personnel de la centrale depuis le 20 mars. La centrale a été prise par l’armée russe le 24 février, au premier jour de l’invasion. Le réacteur numéro 4 de la centrale a explosé en 1986, causant la pire catastrophe nucléaire civile de l’histoire. Il est recouvert d’un double sarcophage, l’un construit par les Soviétiques et désormais endommagé, l’autre, plus moderne, inauguré en 2019. Les trois autres réacteurs de la centrale ont été progressivement fermés après la catastrophe, le dernier en 2000.