Posté à 12h13 Mis à jour à 15h01.
L’une des clauses des négociations porte sur “les garanties de sécurité et la neutralité, le régime dénucléarisé de notre Etat”, une demande de Moscou, a-t-il déclaré dans cette interview en ligne diffusée sur la chaîne Telegram de l’administration présidentielle. Ukrainien.
“Nous sommes prêts à accepter cela”, a-t-il déclaré. “C’est le but des négociations […] “C’est en discussion, c’est étudié en profondeur”, a-t-il assuré.
“Mais je ne veux pas que ce soit un énième protocole d’accord de Budapest”, a-t-il déclaré, faisant référence aux accords signés par la Russie en 1994 garantissant l’intégrité et la sécurité de trois anciennes républiques soviétiques, dont l’Ukraine, en échange d’un cessez-le-feu hérité de la URSS.
L’accord entre les deux belligérants “doit être ratifié par les parlements des pays garants”, a déclaré Zelenski, réitérant qu’il serait soumis à référendum.
“Je crois que nous pouvons mettre fin à la guerre rapidement et c’est (le président russe Vladimir) Poutine et son entourage que les choses tirent”, a-t-il déclaré.
“Nous devons être d’accord avec le président de la Fédération de Russie. “Mais pour être d’accord, il doit partir d’où il est et venir me rencontrer”, a-t-il encore répété.
Les délégations russe et ukrainienne se rencontreront en Turquie plus tôt cette semaine pour une nouvelle série de pourparlers en tête-à-tête, ont annoncé dimanche le négociateur ukrainien David Arahamia et le négociateur en chef russe Vladimir Medinsky.
PHOTO MINISTÈRE TURC DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES À TRAVERS LES ARCHIVES AFP
Les délégations russe et ukrainienne se sont rencontrées en Turquie le 10 mars.
De son côté, la présidence turque a indiqué dimanche après-midi que les pourparlers auraient lieu à Istanbul.
Un face-à-face des négociateurs russo-ukrainiens avait déjà eu lieu le 10 mars en Turquie, à Antalya, au niveau des ministres des affaires étrangères et à l’invitation d’Ankara, sans aboutir à aucune avancée concrète.
Depuis, les discussions se sont poursuivies par visioconférence, jugées “difficiles” par les deux camps.
“Le processus de négociation est très difficile”, a encore déclaré vendredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitry Kuleba.
Il avait démenti tout “consensus” avec Moscou, alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait auparavant assuré que Russes et Ukrainiens étaient d’accord sur quatre des six points de négociation.
M. Medinsky a déclaré vendredi que les pourparlers étaient retardés par des points clés.
M. Zelensky s’est exprimé lors d’un entretien par téléconférence de plus d’une heure et demie avec des journalistes de la chaîne de télévision d’opposition Dojd, du site indépendant Meduza – dont les sites ont été interdits en Russie – et du quotidien Kommersant.
En Russie, l’officier russe des télécommunications Roskomnadzor a dit aux médias russes de ne pas publier l’interview et a déclaré qu’une enquête avait été ouverte sur ceux qui avaient participé à l’interview.