Posté à 17h00
Mélanie Marquis La Presse
L’objectif principal de ce nouveau voyage en Europe est évidemment de coordonner, entre alliés, la réponse à l’invasion de l’Ukraine par le régime de Vladimir Poutine. À cette fin, le ministre canadien des Affaires étrangères se rendra successivement en Finlande, en Allemagne et, enfin, en Belgique. Dans la capitale finlandaise, Helsinki, Mme Jolie rencontrera son homologue, Peka Haavisto. En particulier, ils discuteront des moyens de coordonner les efforts dans l’Arctique, a déclaré la partie d’Ottawa. “Nous devons nous rapprocher de pays comme la Finlande qui ont des sensibilités similaires pour servir nos intérêts communs et travailler ensemble dans l’Arctique”, a déclaré une source gouvernementale canadienne alors que le secrétaire Joly abordait le voyage.Un tiers du territoire est situé au nord de l’Arctique. cercle.
Problème de sécurité
Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, la question de la sécurité dans l’Arctique est réapparue sur les radars. Mais le manque de force musculaire du Canada pour assurer sa domination est évident depuis plusieurs années, dit Rob Huebert, professeur de sciences politiques à l’Université de Calgary. “Le manque total d’attention de ce gouvernement à la défense de l’Arctique devrait préoccuper les Canadiens”, a-t-il déclaré. Et si la Finlande postulait pour rejoindre l’OTAN, comme on l’a laissé entendre à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, l’Arctique deviendrait encore plus vulnérable, a déclaré Huebert. “Ce sera crucial. « La Russie a attaqué les deux derniers pays qui ont déclaré vouloir rejoindre l’OTAN : la Géorgie en 2008 et l’Ukraine en 2014. » L’Administration nord-américaine de l’aéronautique et de l’espace (NORAD) assure la surveillance de la région arctique, notamment à partir de la chaîne radar Northern Warning System. La ministre canadienne de la Défense, Anita Anand, a promis que la « modernisation » du NORAD était une priorité « à court terme » pour Ottawa.
Berlin et Bruxelles
A Berlin, en Allemagne, l’accent sera mis sur la Moldavie. Le pays frontalier de l’Ukraine a vu l’arrivée de plus de 387 000 réfugiés ukrainiens, selon les chiffres publiés par les Nations unies le 30 mars. Ce petit pays pauvre n’est pas membre de l’OTAN et fait partie de ceux où Moscou mène des campagnes de désinformation pour diaboliser les réfugiés ukrainiens. Cet aspect – la désinformation – sera discuté dans la capitale allemande, d’où la ministre Mélanie Joly partira ensuite pour Bruxelles, en Belgique, pour assister aux réunions des ministres des Affaires étrangères du G7 et de l’OTAN.