Selon les informations reçues par Radio Canada, le nombre d’Ukrainiens souhaitant s’établir au Canada a augmenté de façon importante ces derniers jours. À ce jour, près de 60 000 demandes de permis de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU) ont été soumises. Ce procédé a été mis en place à la mi-mars par le gouvernement de Justin Trinto, afin de simplifier l’arrivée des rescapés de la guerre et des bombardements. Mais avant de pouvoir voler, les Ukrainiens doivent fournir leurs données biométriques et prendre rendez-vous pour leur collecte, ce qui est obligatoire, s’avérant parfois très compliqué. C’est particulièrement vrai à Varsovie, en Pologne, où des centaines de milliers d’Ukrainiens attendent actuellement. Dans ce pays, comme l’a observé Radio Canada, les places se coupent et des centaines de personnes tentent leur chance chaque jour, au seul centre de demande de visa accrédité par le gouvernement canadien, sans avoir le moindre rendez-vous. Ottawa déçoit les Ukrainiens, dit Alexis Brunel-Duchepe, élu du Bloc, qui ne mâche pas ses mots contre l’immigration canadienne. Le gouvernement les plonge dans un chaos administratif sans fin, qui les empêche de fuir vers le Canada, a-t-il ajouté, critiquant l’accès limité aux bureaux qui recueillent ces données. « Le gouvernement croit-il que la guerre sera réglée de 9 à 5, du lundi au vendredi ? Cette garantie d’urgence de voyage a échoué. » – Extrait d’Alexis Brunelle-Duceppe, député du Bloc Québécois Comme le Bloc Québécois, le NPD du Nouveau Parti Démocratique réclame la levée de la revendication. Ή un changement significatif dans le processus. Amenons-les ici. Les données biométriques peuvent être faites à l’aéroport. Je ne comprends pas l’intransigeance libérale. C’est absolument ridicule, dit Alexandre Boulerice. “Nous sommes indignés par les gens qui quittent la guerre avec des difficultés administratives. C’est un tatouage. » – Extrait d’Alexandre Boulerice, député néo-démocrate Arrêtons les bêtises, poursuit-il. Avec un peu de bonne volonté, nous pourrions accélérer ce processus. C’est une tache pour le Canada sur la scène internationale. Le Parti conservateur du Canada adopte une rhétorique similaire. Ce sont des innocents qui fuient la guerre et qui veulent venir au Canada, mais ces gens doivent attendre des semaines juste pour un rendez-vous biométrique, explique Pierre Paul-Hus. Le gouvernement, dit-il, fait de grandes promesses et ne les tient pas. « [On] Nous exhortons le gouvernement à autoriser les voyages sans visa, à abolir la bureaucratie et à permettre à nos amis et à notre famille ukrainiens de venir ici rapidement. » – Extrait de Pierre Paul-Hus, membre du Parti conservateur du Canada
Plus de ressources, promet Ottawa
Selon nos constatations à Varsovie, le centre de demande de visa est ouvert entre 8h30 et 18h30. et 16h30 Horaires susceptibles de changer prochainement. Interrogé sur cette question, le gouvernement fédéral promet de prolonger les heures d’ouverture conformément aux lois locales, a indiqué lundi la secrétaire parlementaire des libéraux, Marie-Frances Lalonde. Ce dernier n’a toutefois rien dit sur la possibilité que les Ukrainiens collectent leurs données biométriques à l’avenir dès leur arrivée au Canada. « Nous continuons de travailler fort pour ramener plus de réfugiés au Canada. » Extrait de Marie-France Lalonde, secrétaire parlementaire D’autres ressources ont été envoyées, nous ont-ils dit. Ce sont du personnel supplémentaire, mais aussi de nouveaux kits mobiles, qui permettent de collecter des données biométriques. Nous travaillons également à créer des sites de collecte de données biométriques supplémentaires en Europe et à augmenter sa capacité [centres] en fonction de la demande, dit une porte-parole d’Immigration Canada. Des capacités supplémentaires de collecte de données biométriques ont été ajoutées au réseau de visas et aux missions à Varsovie, ainsi qu’à Vienne et Bucarest. Dès réception de ces données biométriques, Immigration Canada vise à traiter ces demandes de visa dans les 14 jours suivant la réception d’une demande complète, pour les cas standard et non complexes. De plus, Ottawa est toujours favorable à l’organisation de vols nolisés. Nous examinons la situation et nous ajusterons en fonction du volume et de la demande que nous confie le cabinet du ministre de l’Immigration, Sean Fraser. En attendant, les Ukrainiens doivent faire leurs propres préparatifs de voyage, dit Immigration Canada.