Le candidat “révolutionnaire” affirme qu’en cas de second tour entre Emanuel Macron et Marin Le Pen, il consultera les 310.000 personnes qui l’ont soutenu en ligne avant de donner des consignes de vote. “Trois cent dix mille personnes soutiennent ma candidature. Alors, le soir du premier tour, on va leur demander ce qu’on fait pour le second tour”, a-t-il expliqué. Avant d’ajouter, optimiste : “Mais ce sera plus facile, car j’ai de bonnes chances d’y être. “Une directive de vote sans consulter au préalable ses fondements”, serait totalement inutile. “Les gens font ce qu’ils veulent, nous le savons tous”, a-t-il déclaré. Cette position est jugée ambiguë par son rival écologiste Yannick Jadot. “Les écologistes n’ont jamais hésité à construire des fronts démocratiques contre l’extrême droite. “Je lui laisse les ambiguïtés de Jean-Luc Mélenchon à l’extrême droite”, s’est plaint jeudi 31 mars le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts lors d’un déplacement sur la pollution de l’air à Ivry-sur. -Sen (Val-de-Marne). Lire aussi : Article pour nos abonnés Jean-Luc Mélenchon face à l’insoluble équation de Le Pen

“Le choix de voter pour Marin Le Pen” ne sera pas dans la consultation, promet LFI

Lors d’une conférence de presse au QG de campagne de M. Mélenchon à Paris jeudi matin, son directeur de campagne, Manuel Bompard, a défendu la position du candidat : ​​« Il n’y a pas d’ambiguïté, cette possibilité [d’un duel entre M. Macron et Mme Le Pen] n’est pas le plus probable. » “Notre objectif, dans les derniers jours de cette campagne, n’est pas de savoir ce que nous voulons faire au cas où nous ne serions pas au second tour. “Aujourd’hui, le match oppose les trois personnes susceptibles de se qualifier”, a-t-il déclaré. M. Bompard a également rappelé qu’en 2017 – et 2022 s’il le fallait – “il n’y avait pas d’autre choix que de voter pour Marin Le Pen [et n’existerait] pas en concertation. Interrogé sur les critiques attendues de la gauche, il a ajouté : « À un moment donné, il faut choisir, soit de critiquer Jean-Luc Melanson pour son autoritarisme, soit de consulter sa base. Il est normal de consulter ceux qui [l’]ont accordé. » Le vote de Mme Le Pen “n’est pas un choix”, a déclaré jeudi matin à franceinfo le numéro deux de LFI Adrien Quatenen. Il a toutefois estimé que l’appel au “blocage” du candidat RN pouvait avoir un “effet contre-productif”.

Le précédent 2017

Le député “révolutionnaire” a ainsi appelé les électeurs de gauche à soutenir M. Mélenchon : urne dès le premier tour et pour ça il y a un scrutin, c’est [celui qui porte le nom de] Jean-Luc Melanson. » M. Melanson a jusqu’à présent refusé de répondre à une question sur un barrage républicain contre Mme Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2022. l’a bloqué dès le premier tour en votant pour nous ! Il a déclaré lors d’une réunion à Marseille le 27 mars. En 2017, au soir du premier tour, alors qu’il arrivait quatrième avec 19,58 % des suffrages, M. Melanson n’avait pas explicitement demandé à ce que M. Macron soit élu pour bloquer l’extrême droite, se contentant de dire à ses partisans : « Non une seule voix à l’extrême droite. La concertation avec les militants “révolutionnaires” avait atteint une majorité marginale pour le vote blanc ou zéro (36%), peu avant le vote pour le candidat d’En Marche ! (près de 35%). Les critiques de la gauche s’étaient alors agglutinées contre le candidat LFI. Le monde avec l’AFP