« On dirait une influenceuse »

Justine Murat arrive seule avenue Foch pour déposer ses affaires. Comme à son habitude elle nous met à l’aise de suite : « je suis très contente de vous avoir avec moi, je suis moins stressée du coup. » Grand sourire, tenue fluo… Malgré une petite nuit, la marathonienne est en forme, « j’ai dû dormir 6 heures en tout, j’espère ne pas avoir de coup de fatigue, mais bon, l’adrénaline devrait prendre le dessus. » Dans ses poches, Justine n’oublie pas de prendre sa ventoline et autres inhalateurs… Mais surtout, elle prend dans son sac plusieurs t-shirts « on dirait une influenceuse, une caméra me suit et j’ai plusieurs tenues pour la course ». La Tourangelle va porter haut les couleurs des associations qu’elle soutient pour vaincre la mucoviscidose. Car Justine ne court pas seulement pour elle, elle va puiser sa force dans le soutien qu’elle reçoit. «    La cagnotte a explosé, des gens que je ne connais pas ont donné de l’argent, c’est fou ! » s’exclame-t-elle.

« Je me suis arrêtée faire pipi, donc on va dire que j’ai fait 4 heures quand même »

Justine part s’échauffer dans son sas de départ. 10 heures 32, il est temps pour elle de s’élancer dans les rues parisiennes. « J’espère faire un chronomètre proche des 4 heures », nous a-t-elle soufflé à son départ. Au niveau de l’avenue Foch, les « finishers » arrivent petit à petit sur la ligne d’arrivée. Certains hurlent, pleurent, tombent à terre… A 14 heures 50, après 4 heures 12 de course, Justine passe la ligne d’arrivée tranquillement et file récupérer sa médaille. Elle l’avoue, « je suis un peu déçue de ne pas être plus proche des 4 heures… Mais bon je me suis arrêtée faire pipi, donc on va dire que j’ai fait 4 heures quand même ». Une déception qui est vite chassée, quelques minutes plus tard, elle retrouvera ses proches venues en nombre la soutenir. Avant que nos chemins se séparent, elle glisse une dernière blague, « Regardez, c’est ma journaliste ! ».