Pour reprendre ses mots, l’Assemblée nationale appartiendrait au passé. Cela ne fonctionnerait pas au rythme des évolutions sociales.
Dorion
Au mieux, ça sentirait la moisissure, au pire, la moisissure. Madame Dorion ne change pas. Il est arrivé à l’Assemblée nationale en la méprisant, il la quitte en la méprisant aussi.
Mais comme souvent, Catherine Dorion est trompeuse.
Car l’Assemblée nationale, non seulement dépassée, a l’énorme valeur d’être le dernier lieu où les gens peuvent vraiment se faire entendre politiquement.
Une révolution s’est opérée en Occident depuis une quarantaine d’années : le pouvoir politique a été vidé de son essence par de nouvelles forces indifférentes, voire hostiles, au peuple, ou du moins à l’immense majorité de la population.
Ce sont les tribunaux qui décident au nom des statuts sacrés, du grand patronat, de certains grands médias, disant aussi aux gens ce qu’ils ont le droit de penser et ce qu’ils doivent censurer dans son esprit s’il ne veut pas être offensé.
Il faut redonner le pouvoir aux élus au lieu d’enlever les derniers leviers qui leur appartiennent.
Mme Dorion accuse l’Assemblée nationale de ralentir l’évolution de la société. Traduisons ses propos : l’Assemblée nationale ne se soumet pas aux caprices de tous les lobbies, de toutes les minorités. Elle doit tenir compte des valeurs profondes de la société.
Écoutez l’émission en direct de Mathieu Bock-Côté et Richard Martineau en direct tous les jours à 10 h. par radio QUB :
La démocratie Comprenons-nous bien. Cela ne veut pas dire que l’Assemblée nationale n’est pas souvent médiocre et frustrante. Cela ne veut pas dire que cela dépende toujours des exigences collectives. Mais cela signifie qu’elle reste la seule institution que nous pouvons reconquérir pour maintenir la démocratie. C’est le gauchisme carnavalesque cultivé par QS qui est dépassé.