Lire aussi : Spotify supprime le podcast de l’essayiste radical Alain Soral Le procureur général du canton de Vaud, Eric Cottier, a estimé que “les propos tenus par l’accusé sont profondément homophobes et incitent à la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle du plaignant et, en général, des homosexuels”, selon un extrait du criminel l’AFP. La journaliste Cathy Macherel avait porté plainte après une vidéo dans laquelle Alain Soral l’insultait. Alain Soral, 63 ans, a réagi à un article que le journaliste avait consacré l’été dernier à l’essayiste et à ses activités, notamment à Genève, a indiqué Cathy Macherel à l’AFP. Alain Soral avait qualifié Cathy Macherel de “grande lesbienne” et d’”activiste queer”, un terme qu’elle voulait utiliser comme synonyme de “déséquilibré”. Alain Soral a souvent vanté le “calme suisse”. “Il apprend aujourd’hui qu’il existe dans notre pays des lois qui permettent de sanctionner de tels actes”, a-t-il déclaré à la Tribune de Genève. Lire aussi Allen Soral condamné pour « quenelle » à Colmar
liberté d’expression
L’avocat de la plaignante, Me Étienne Campiche, a déclaré à l’AFP dans une interview qu’”en Suisse il y a des limites à ce qu’on peut dire et c’est important de montrer aux gens qui ne respectent pas ces limites qu’il y a des conséquences”. “La liberté d’expression est essentielle, mais le respect de l’être humain, dans toute sa diversité aussi”, a-t-il ajouté. Au contraire, Me Pascal Junod, conseiller d’Alain Soral, estime dans un mail à l’Agence France-Presse que “la peine de 3 mois d’emprisonnement pour un délit de pure pensée est excessive”, d’autant qu’Alain Soral est un primo-auteur en La Suisse”. « Cette décision s’inscrit malheureusement dans une politique servile, chère à l’Union européenne, de censure politique et de répression de la pensée, qui marque un véritable recul de la loi dans la mesure où elle garantit précisément la liberté d’expression, de conscience et de pensée. dit-il, moi Junod. . Lire aussi Six associations anti-homophobie attaquent Zemmour pour contester les crimes contre l’humanité La criminalisation de l’homophobie est récente en Suisse et a été ratifiée début 2020 par référendum populaire. Ce vote a permis d’étendre l’anti-discrimination et l’incitation à la haine raciale ou religieuse existantes en l’étendant à l’orientation sexuelle. Pour Me Junod, la condamnation de son client “marque aussi les limites et les dérives de la disposition dite antiraciste libertaire (article 261bis CP) qui s’étend à l’homophobie et est décriée par de nombreux avocats”.
Sanctions en France
Alain Soral – qui a également été condamné à payer 1.500 francs suisses (environ le même montant en euros) d’amendes journalières et 1.950 francs suisses de frais de procédure – a déjà été condamné vingt fois en France, principalement pour incitation à la haine, diffamation et anti- Insultes sémitiques. . En mai 2021, il a été condamné en appel à quatre mois de prison pour incitation à la haine religieuse après avoir accusé des Juifs d’avoir incendié Notre-Dame de Paris. Plus récemment, en février de cette année, l’essayiste d’extrême droite a été limogé par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qu’il avait confisquée après sa condamnation pour avoir publié en 2016 sur le site un plan négatif. VOIR AUSSI – 2022 : Emanuel Macron affirme combattre avec force les “idées d’extrême droite”