J’ai reçu dans mon émission Eugénie Brouillet, vice-chancelière responsable de tout ce qui est “chaires” à l’Université Laval. Mme Brouillet a travaillé avec les personnes qui ont créé cet appel à candidatures. Et il m’a expliqué pourquoi j’avais besoin de le créer. Au fond, il allait répondre aux exigences et aux pratiques d’égalité, de diversité et d’inclusion des chaires de recherche au Canada et parce que l’Université Laval accuse un retard en matière de représentativité.
Les avantages d’être blanc
Quand j’entends des gens dire “oui, mais moi, mon fils de 15 ans, s’il veut aller en sciences, je vais le décourager”, j’ai envie de leur répondre ceci : si ton fils est blanc, pas handicapé. , hétéro et issu d’un milieu privilégié, toutes les portes lui seront ouvertes. Il aura plus de chances de réussir dans la vie que quiconque ne correspond pas à cette description. Je ne dis pas ça, ce sont les statistiques.
En parlant de chiffres, des dizaines d’études sur la discrimination dans l’emploi montrent que les femmes et les personnes d’horizons différents ont beaucoup de mal à trouver des emplois intéressants auprès des hommes blancs. Aux dernières nouvelles, ce sont aussi des hommes blancs qui occupent la grande majorité des postes de pouvoir dans notre société. Autrement dit, pour trouver un bon travail, il vaut mieux être blanc.
ça ne t’enlève rien
Il n’est certainement pas facile de partager avec d’autres les crachats qu’il retient depuis 2000 ans. Mais si le club des garçons avait fait de la place aux minorités, nous n’aurions pas besoin de quotas, de règles de parité et de discrimination positive pour parvenir à une meilleure représentation de la société dans nos institutions.
L’idée ici n’est pas de prendre des emplois et des opportunités aux hommes blancs, c’est de les donner à d’autres.