Le misérable n’est pas d’accord avec le tragique. Depuis la révélation récente par Radio Shalom des circonstances dans lesquelles Jérémy Cohen est décédé mi-février, une vague d’émotion et de terreur s’est emparée de l’ordre politique. Il a été roué de coups par une bande de jeunes à Bobigny (Seine-Saint-Denis) avant d’être mortellement renversé puis écrasé par un tramway alors qu’il tentait de quitter le pays. Et la possible nouvelle victime d’un antisémitisme qui tue. Lire aussi Seine-Saint-Denis : Une enquête judiciaire ouverte après la mort de Jérémy Cohen, percuté par un tramway à Bobigny Dans ce contexte, et “à la demande d’Emmanuel Macron”, l’Elysée a tenu à contacter les parents du défunt lundi soir. Selon nos informations, le cabinet du chef de l’Etat s’est entretenu successivement avec sa mère puis avec son père. L’occasion de transmettre la “compassion” du président de la République. “Choqué” et “choqué”, ce dernier a tenu à les informer que “pour l’indépendance de la justice, tous les moyens d’enquête seront utilisés pour identifier les auteurs de cette attaque et faire la lumière sur l’affaire”.
“Choqué” et “ébranlé”, Macron exprime sa “compassion”
Selon un communiqué du parquet de Bobigny diffusé lundi, une information judiciaire pour “violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort involontaire” a débuté le 29 mars. A l’heure actuelle, les autorités assurent qu’aucune preuve ne permettrait d’établir clairement le caractère antisémite de ce fait. “C’est la tâche de l’enquête de déterminer cela”, a déclaré une source proche du dossier, confirmant que “si cela apparaît avéré, les faits seront immédiatement réexaminés”. A moins d’une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, plusieurs candidats ont déjà réagi publiquement sur les réseaux sociaux ou à la télévision. De Marine Le Pen (RN) à Jean-Luc Mélenchon (LFI), en passant par Valérie Pécresse (LR) et Yannick Jadot (EELV), chacun a exprimé son indignation. Quant à Éric Zemmour, qui a été l’un des premiers à soulever la question sur Twitter, il a déclaré à TF1 qu’”il devait être le père de ce jeune homme (lui) qui a écrit pour (lui demander) de transmettre cette terrible histoire en débat public aujourd’hui.