Publié à 7h48 Mis à jour à 8h16
Daria Douguina a été tuée samedi soir par l’explosion du véhicule qu’elle conduisait sur une route proche du village de Bolchiye Viaziomy, à une quarantaine de kilomètres de Moscou. Journaliste et politologue née en 1992, elle était la fille d’Alexander Dougin, idéologue et écrivain ultra-nationaliste qui a promu une doctrine expansionniste et partisan inconditionnel de l’agression russe en Ukraine. PHOTO TSARGRAD.TV VIA REUTERS Daria Douguina “L’assassinat a été préparé et exécuté par les services spéciaux ukrainiens”, a déclaré le FSB dans un communiqué citant des agences russes. Selon la même source, la voiture conduite par Daria Douguina a été interceptée par une femme de nationalité ukrainienne née en 1979, identifiée par le FSB comme étant Natalia Vovk, arrivée en Russie en juillet avec sa fille mineure, née en 2010. Or, selon le FSB, cette personne avait principalement loué un appartement dans l’immeuble où habitait Douguina et s’était rendue à un festival culturel samedi où le journaliste et politologue était également présent. Selon le FSB, cette Ukrainienne s’est alors enfuie en Estonie avec sa fille. Interrogée samedi par des médias russes pour croire que la cible de l’attentat était en réalité Alexander Dougina, l’Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Dougina. PHOTO FRANCESCA EBEL, ARCHIVES ASSOCIED PRESS L’idéologue Alexander Dugin “L’Ukraine n’a certainement rien à voir avec l’explosion [de samedi]parce que nous ne sommes pas un État criminel », a déclaré le conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak. Partisan de « l’eurasisme », une doctrine qui prône une alliance entre l’Europe et l’Asie sous direction russe, Alexandre Douguine, qui influence une partie de l’extrême droite française, est visé depuis 2014 par les sanctions de l’UE imposées après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée. De Russie. Ces dernières années, l’Ukraine a interdit plusieurs de ses livres, dont “Ukraine. Ma guerre. Journal géopolitique » et « La revanche eurasienne de la Russie ». M. Dougin, surnommé “le cerveau de Poutine” par certains médias, est parfois présenté comme un proche du président russe. Mais de nombreux observateurs minimisent son influence supposée au Kremlin.