Alors que l’économie européenne souffrira du bond des prix de l’énergie, qui limitera les marges de manœuvre de la Banque centrale européenne et de la Banque d’Angleterre, l’euro perdait vers 8h20. GMT (10h20 Paris) 0,35% à 1,0000$ après être tombé à 0,9994$, et la livre 0,33% à 1,1790$, des niveaux jamais vus depuis la mi-juillet. L’euro approche de son plus bas de l’année à 0,9952 $. Si la monnaie unique européenne passe en dessous de ce seuil, elle évoluera à un rythme plus marqué qu’en 2002, année de sa mise en circulation. Du côté américain, si certains cambistes avaient parié que la Fed ralentirait le rythme de ses hausses, plusieurs responsables de l’institut monétaire ont tenté de les convaincre que la hausse des taux d’intérêt se poursuivrait. “Une nouvelle opportunité pour la Fed de convaincre le marché sera le symposium de Jackson Hole” en fin de semaine, commente Ulrich Leuchtmann, analyste chez Commerzbank. Lors de cette réunion des banques centrales, le patron de la Fed s’exprimera vendredi.

L’Europe en alerte pour le gaz russe

Côté européen, “l’Europe se prépare à un nouvel arrêt du gazoduc Nord Stream 1 plus tard dans le mois”, rappelle à l’AFP Craig Erlam, analyste chez Oanda. Le géant gazier Gazprom a prévenu que l’approvisionnement en gaz serait coupé pour “maintenance” du 31 août au 2 septembre, risquant de redonner des craintes de pénurie en Europe, où la Russie est accusée de chantage énergétique. En conséquence, le prix du gaz naturel européen (néerlandais à terme TTF) a de nouveau grimpé pour atteindre 292,995 euros par mégawattheure (MWh) lundi, se rapprochant des sommets historiques atteints dans les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.