Les changements à apporter sont importants et comprennent une réduction significative des combustibles fossiles, une augmentation des sources d’énergie renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’électricité, des changements de mode de vie, une augmentation significative du financement et une contribution à l’innovation technologique. Telles sont les principales conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publiées lundi 4 avril, dans la troisième et dernière partie du sixième rapport d’évaluation, dont la rédaction est prévue en septembre. A lire aussi : Cet article est pour nos abonnés “C’est sympa d’être ensemble, de partager nos angoisses et nos combats” : les jeunes à nouveau à la rue pour le climat
Ce projet complète une trilogie catastrophe qui décrit en détail l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique. Le premier chapitre, publié en août 2021, a mis en lumière l’accélération de la hausse des températures, qui se dégrade partout, à des niveaux sans précédent, avec des risques de retournements. La seconde, fin février, décrivait les effets de plus en plus dévastateurs, généralisés et désormais souvent irréversibles du changement climatique sur les humains et les écosystèmes, ainsi que l’adaptation de plus en plus coûteuse et difficile. Le troisième rapport, rédigé par 278 chercheurs de 65 pays, basé sur l’analyse de 18 000 études scientifiques, décrit en détail l’éventail des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ce qui en fait le chapitre le plus politique. Le “Summary for Policy Makers”, version condensée du rapport scientifique de plus de 3 000 pages, négocié en deux semaines, ligne par ligne et mot par mot, par les représentants des 195 pays membres du GIEC en collaboration avec les rédacteurs ayant le dernier mot , terminé avec plus de quarante-huit heures de retard. Record depuis la création de l’organe onusien en 1988.

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Les blocages se sont concentrés sur la réduction des combustibles fossiles, le rôle de la technologie, la justice et, surtout, le financement, ont déclaré des observateurs. Les pays développés, les États-Unis en tête, étaient particulièrement réticents à déclarer les flux financiers importants dont les pays en développement auraient besoin pour réduire leurs émissions. L’Arabie saoudite, pour sa part, a cherché à adoucir les messages sur l’utilisation des combustibles fossiles. Vous êtes sur le point de lire 75% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.