Le rapport, long de plus de 500 pages, est disponible “en toute transparence” sur le site du ministère de la Santé et des Solidarités, où il est “accessible à tous”, a indiqué sur Twitter la ministre de l’Autonomie aux personnes âgées Brigitte Bourguignon. “Le doute n’a pas sa place dans cette affaire”, a déclaré mardi le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a mandaté l’IGF et l’Inspection des affaires sociales (IGS), pour faire la lumière sur les faits dénoncés. journaliste Victor Castanet dans son livre Les Fossoyeurs. Le 26 mars, le gouvernement a annoncé qu’il engageait une action en justice sur la base des conclusions de ce rapport et qu’il entendait obliger Orpea à rembourser les subventions publiques prétendument déviées de leur objet. Mais il a recouru au “secret des affaires” pour refuser dans un premier temps de rendre public le rapport. De leur côté, les dirigeants d’Orphée se sont prononcés en faveur de la publication du document. Enfin, des extraits de la publication publiée mardi sont dressés avec quelques montants financiers. Selon les inspecteurs de l’IGAS et de l’IGF, la « direction » des établissements souvent débordés du groupe Orpea « privilégie la performance financière » aux critères de qualité. Côté alimentation, les “grammes” de repas servis aux personnes âgées sont “importants et systématiquement insuffisants”. D’un point de vue comptable, “les documents financiers obligatoires transmis à la tutelle par les Ehpad sont malhonnêtes et des pratiques de facturation non réglementaires s’appliquent aux forfaits soins et dépendance”. Sur la période 2017-2020, Orpea a ainsi dégagé un surplus de 20 millions d’euros sur les crédits versés par les pouvoirs publics pour prendre soin et dépendre de ses résidents âgés. De plus, durant la même période, l’entreprise impute des dépenses irrégulières de plus de 50 millions d’euros au forfait « soins » payé sur l’argent public.