franceinfo : Cette initiative a-t-elle un réel impact ? Arnaud Gauffier : C’est avant tout une initiative symbolique puisqu’en France, par exemple, l’éclairage public ou privé ne représente que 10 % de la consommation d’électricité. Par conséquent, il est clair que nous n’aurons pas un fort impact sur le climat en éteignant la lumière pendant une heure. C’est avant tout un moyen de sensibilisation. L’idée est de vraiment nous informer sur l’impact que nous avons sur le climat et aussi de ne pas oublier des sujets comme la biodiversité. Quels effets la pollution lumineuse peut-elle avoir sur les animaux ? La pollution lumineuse est un vrai problème dans les pays développés. Cela perturbe complètement les animaux, en particulier les chauves-souris ou les hiboux, et leur cycle de vie. Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est que de plus en plus de municipalités éteignent les lumières au bout d’un certain temps. Il faut garder les zones noires en France, histoire de retrouver les vedettes. Dans une grande partie de l’Europe occidentale aujourd’hui, les gens ne les voient plus la nuit. Est-ce plus compliqué de le faire dans les capitales ? Évidemment, il y a des problèmes de sécurité publique. Mais ce soir, pour Earth Hour, il reste encore de grandes villes pour jouer le jeu comme la ville de Lyon désactivant plus de 300 monuments et bâtiments publics. A Paris, comme chaque année, il y aura la Tour Eiffel, mais aussi le Louvre et le Château de Chantilly plus au nord. Certains restaurants joueront également le jeu en proposant à leurs clients d’éteindre les lumières et de dîner pendant une heure aux chandelles. Existe-t-il un autre geste facile pour avoir un impact positif sur le climat ?