La terrible réalité des urgences au CHR d’Orléans

Un lundi noir

Le lundi 28 mars, un patient est décédé sur une civière. Des brancards sur lesquels les gens s’allongent parfois pendant quatre jours. Manque d’accès aux services avec lits fermés en raison du manque de personnel. “On a eu des problèmes en médecine, ça se passe encore au bloc opératoire”, a témoigné une aide-soignante du service, préférant rester anonyme. Une fracture doit attendre deux jours pour guérir. Le patient admis aux urgences est prévenu à son arrivée, devra attendre 7 heures pour voir un médecin. Recevez tous les jeudis la newsletter gratuite “La Rep’ se soucie de vous” pour en savoir plus sur Loiret Santé NL {“path”: “mini-registration”, “id”: “RC_Sante”, “accessCode”: “14107168”, “allowGCS”: “true”, “bodyClass”: “ripo_generic”, “contextLevel”: “KEEP_ALL” “,” filterMotsCles “:” 6 | 10 | 97 “,” gabarit “:” generic “,” hasEssentiel “:” true “,” idArticle “:” 4107168 “,” idArticlesList “:” 4107168 “,” idDepartment ” : “264”, “idZone”: “22117”, “motsCles”: “6 | 10 | 97”, “premium”: “false”, “pubs”: “banniere_haute | article | article2 | article3”, “site”: “RC”, “sousDomain”: “www”, “tagsArticle”: “#larepsante”, “urlTitle”: “le-plan-blanc-applique-aux-urgences-du-chr-d-orleans-ou-la- “La quasi-totalité du personnel soignant et des soignants est en arrêt maladie.” Lundi 28 mars, 235 patients ont franchi les portes des urgences, pour qui la situation est tendue alors que les 150 admissions sont dépassées ! “Il y a quelques années, 180 patients pris en charge, c’était un grand, grand jour.” Une infirmière du service des urgences (vide)

Souffrir au travail

Prévenant la direction, le personnel exténué est informé que la situation va s’améliorer… en septembre ! Craignant pour leur santé et celle des patients, les infirmières et soignants ont consulté un médecin. Qui les a mis en place pour “problèmes au travail”. “A ce jour (mardi 29 mars) 55 arrêts maladie ont été pris et la prévision est de 90% du groupe”, est-il noté dans un communiqué de la direction sociale de la santé du Sud. Urgences dermatologiques fermées

“Nous avons besoin d’un choc électrique”

“Il faut un choc électrique”, commente un infirmier expérimenté qui “n’a jamais vu ça” (il souhaite d’ailleurs rester anonyme). Mais après les lettres, les grèves, les départs, rien n’a changé. “C’est encore pire”, regrette-t-il. Il lui est arrivé, avec sa colle, de devoir s’occuper de vingt-sept patients alors qu’un maximum de… huit est recommandé ! “Ce qu’ils nous demandent est inhumain.” “La direction nous dit : ‘Nous sommes tous sur le même bateau’ mais nous ne contrôlons pas le navire. Nous sommes dans la grange, les pieds dans l’eau. Une infirmière du service des urgences (vide) Dans l’attente d’une solution jusqu’à nouvel ordre, le service des urgences adultes du CHR d’Orléans assure uniquement les soins d’urgence vitaux. Dans la soirée une réunion d’urgence est organisée avec les agences sanitaires pour tenter d’apporter une réponse. « Nous n’avons pas de solution » Olivier Boyer, directeur général du CHR, avoue : « Nous n’avons pas de solution ». Avec 130 à 150 lits fermés en raison de plus d’une centaine de postes d’infirmiers vacants, “on ne peut plus soigner les patients”. “Il a présidé cet après-midi une “troisième cellule de crise” qui réunit tous les acteurs de santé pour tenter de trouver une organisation, car le CHRO urgences adultes ne pourra prendre en charge les urgences critiques qu’autant que le personnel soignant -“presque tous de service”- est éteint. Il convient toutefois de noter que les cliniques pédiatriques et obstétricales d’urgence, également en état de tension, fonctionnent actuellement normalement. Philippe Abline